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9 décembre 2007 7 09 /12 /décembre /2007 19:28
Passant par la rue Goscinny (13e) dans une lumière de crépuscule :

joe.jpg
calme-copie-1.jpg

Spécial dédicace : Les intéressés se reconnaîtrons...

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7 décembre 2007 5 07 /12 /décembre /2007 22:10
Je découvre par hasard que les Presses universitaires de Lyon pratiquent la mise en ligne de certains de leurs livres sous licence Creative Commons. Et par la même occasion, je tombe sur un prologue de livre qui fait froid dans le dos en dévoilant un puits stupidité cosmique:
Vingt-huit jours après sa sortie, la diffusion du film L’Armée des douze singes a été interrompue par décision de justice parce qu’un artiste prétendait qu’une chaise du film ressemblait à une esquisse de mobilier qu’il avait dessinée. La diffusion du film Batman Forever a été menacée parce que la « batmobile » traversait une arrière-cour dont l’architecte prétendait qu’elle était couverte par un copyright : il réclamait de l’argent avant de laisser sortir le film. En 1998, un juge a suspendu la sortie de L’Avocat du diable pendant deux jours parce qu’un sculpteur affirmait qu’une de ses œuvres était visible dans le décor. C’est à cause de ce genre d’incidents que les juristes ont compris qu’il leur fallait superviser les réalisateurs. Ils ont convaincu les studios que la supervision artistique était d’abord une question juridique.

[...]
Jessica Litman, professeure de droit, écrivait que le droit de la propriété intellectuelle est rempli de règles qui susciteraient l’incrédulité des citoyens ordinaires. « Ce n’est pas possible qu’une loi dise ça. Ce serait stupide » . Pourtant, ces lois existent bel et bien, et elles disent exactement ça, et elles sont aussi stupides que le pensent avec raison les citoyens ordinaires.

[...]
« Tu es totalement libre de faire un film qui se passe dans une chambre vide en prenant pour acteurs tes deux meilleurs amis ».

Lawrence Lessig (site perso, W), L'Avenir des idées — Le sort des biens communs à l'heure des réseaux numériques, 2005, Presses universitaires de Lyon, disponible en ligne.
Ah, et Captain Copyright, ce n'est malheureusement pas une blague...


NB : Il y a clairement une confusion entre L'Associé du diable (1998) et L'Avocat du diable (1993).

NB 2
: Ceci est la centième citation que je blogue...
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4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 04:30
Petite devinette :
Qui, dans un courrier adressé pour publication au magazine Jeune Afrique, écrivait en 1982 :
Est-ce la faute de ces étrangers, qui sont venus pendant la prospérité et qui, dorénavant, sont remis en cause quotidiennement ? Alors, je tiens à dire aux Français qui disent aux étrangers : « Si tu n’es pas content, retourne dans ton pays où on crève de faim » qu’ils sont ridicules.
Ils ne s’imaginent pas la crise qui pourrait atteindre “leur” pays avec le départ de “ces bougnoules”. Quant au slogan des employeurs, c’est : « Tais-toi ou pars ! »

Vous ne voyez pas?

Je vous aide : l'auteur de ces lignes est membre du gouvernement.

Toujours pas ? Vous manquez d'imagination...
Il s'agit de la Garde des Sceaux, Rachida Dati, lycéenne à l'époque.

Via Rézo.net et Les mots ont un sens.
Pour tous les détails de la mise en ligne, puis hâtif retrait de ce texte, lisez donc l'article de La Télé Libre et le Post de Birenbaum
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1 décembre 2007 6 01 /12 /décembre /2007 14:05
Ma dernière lecture non-sérieuse du moment (elles se font hélas fort rares) est de l'excellent Mark Twain, que la tradition française cantonne très injustement aux romans d'aventure pour garçons prépubères).

J'ai donc lu, entièrement sur Wikisource, grâce lui soit rendue, un conte assez court et bien étrange, intitulé The Mysterious Stanger (l'Étranger mystérieux).
Il raconte la visite d'un ange dans un petit village autrichien de la fin du Moyen-Âge. Bien qu'il ait un oncle célèbre dans le milieu, il n'en est pas moins un ange, et donc incapable de pécher. 
Et malheureusement (ou pas ?) pour les protagonistes de l'histoire cela signifie également qu'il est totalement dénué de sens moral : après tout, seuls Adam et Ève ont goûté au fruit de la connaissance...
Son opinion du genre humain est d'ailleurs exprimée for clairement :
Man is made of dirt -I saw him made. I am not made of dirt. Man is a museum of diseases, a home of impurities; he comes to-day and is gone to-morrow; he begins as dirt and departs as stench;
L'homme est fait de poussière : je l'ai vu être fait. Je ne suis pas fait de poussière. L'Homme est un musée de maladies, une maison d'impuretés ; il arrive aujourd'hui et est parti demain ; il commence en poussière et s'en va en puanteur.


But, after all, it is not all ridiculous; there is a sort of pathos about it when one remembers how few are your days, how childish your pomps, and what shadows you are!
Mais ap
rès tout, ce n'est pas entièrement ridicule ; il y a une espèce de tragique là-dedans, quand l'on se souvient de la brieveté de vos jours, de la puérilité de vos pompes et des ombres que vous êtes !
Ceux qui ont déjà eu la bonne idée de lire ses Letters from the Earth ne seront pas surpris trop surpris de l'aspect glaçant de l'ensemble... 
(Toutes mes excuses à Mr. Samuel Langhorne Clemens pour la traduction.)

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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 22:32
Un ami et néanmoins lecteur m'envoie ce lien vers le blog d'un certain Jérémie Berrebi, où j'apprend une nouvelle plus vraiment fraîche puisqu'elle date de plus d'un an :
TF1 a annoncé ce soir une prise de participation significatif (20%) au sein du capital de JFG Networks, maison mère de la plateforme Overblog !
On lit ailleurs que :
Une option permettra à TF1 de monter à hauteur de 35 % du capital de la société à la fin 2007. Over-Blog s'inscrit comme une brique supplémentaire du développement de l'Internet communautaire dans lequel s'engouffre TF1.
Pour l'instant, il semble que TF1 a augmenté sa participation à hauteur de 26% en avril dernier. 
C'est à ce partenariat qu'est lié la grande fierté d'Over-blog : la rémunération des auteurs qui acceptent de faire figurer de la publicité sur leur weblog. Ca s'appelle un « partenariat droit d'auteur », et la régie publicitaire est gérée par TF1 Network.
Mais je vous rassure tout de suite : je n'ai pas l'intention de me débarasser de sitôt de la jolie chouette Ad-Free Blog (blog sans pub) qui orne l'entrée de cette page.
adfreebutton.jpgCela étant dit, je ne jette absolument pas la pierre à ceux qui essayent de gagner un peu d'argent avec ce système, il se trouve juste que, dans mon cas, le jeu d'en vaut pas la chandelle.
Mais même comme ça, je suis soupçonnée de
collusionne[r] avec le grand capital pour vendre du cerveau disponible, alors ;-p ...

PS : Je découvre du même coup une parodie de la chouette, sur le site Ad:Free Blog...

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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 00:00
Bonjour mes lecteurs, salut mes fidèles, et mes loulous, coucou.

rouge-baiser.jpgLe sujet de ma ratiocination du jour est des plus quotidiens, mais vous ne réalisez sans doute pas à quel point il est complexe : je parle bien sûr de l'acte, apparement si anodin à nous autres franchouillards, de se faire la bise.

Car en effet, par le Chien, Socrate, qu'en est-il de la bise ?
Il en est qu'à chaque fois que vous léchouillez affectueusement la figure d'un collègue, d'un ami ou de votre vieille maman, vous répondez sans même vous en rendre compte à une foultitude de questions proprement incompréhensibles à l'étranger moyen. Est-ce à dire que les Français sont le seul peuple à se bisouiller ? Certes non, mais je crains qu'arriver avec des coutumes pré-établies de la bise (autre que le «jamais de la vie !» anglo-saxon) soit plus un handicap qu'autre chose.

Pour un exemple de situation gênante liée au bisoutage français, lisez donc cette anecdote de l'excellente Céline Graciet de Naked Translation.

Parmi lesquelles questions, on trouve :

1. Quand faire la bise ?

A l'arrivée ? au départ ? tous les jours, ou seulement après une longue absence ? et les gens avec qui l'on vit, ne serait-ce que momentanément ? et si on se voit plusieurs fois dans la journée ? et pour les grandes occasions (jour de l'an, et je crois aussi les Pâques chrétiennes si je me souviens bien) ? et quand on vous offre un cadeau ?

2. Où faire la bise ?

Hé oui, ne pas tenir compte de l'endroit et de son contexte peu mener à des découvenues, comme l'explique Squewel dans son remarquable essai sur l'art de la bise :
On peut toujours passer pour le plouc de quelqu’un. Le jeune François de Rugy, fraîchement entré à l’Assemblée en tant que député des Verts, vient d’en faire les frais et l’explique sur son blog. En apercevant sur les bancs son ex-camarade verte Aurélie Filippetti, nouvelle élue PS de Lorraine, il s’était précipité pour l’embrasser… Patatras ! Totalement ringard dans l’Hémicycle.
L'explication tient à la tradition de l'Assemblée, qui possède un règlement digne d'un pensionnat religieux :
Faire la bise est interdit par le réglement intérieur de l'Assemblée Nationale française. Si un député est surpris à faire la bise à une députée pour la saluer, un huissier les remet courtoisement mais fermement à l'ordre en leur rappelant la bienséance à respecter dans un des lieux phares de la République. Il paraît que de jeunes députés, choqués par ce réglement vieillot, se font la bise en cachette, attendant pour cela que les huissiers aient le dos tourné !
Le Parisien (pas de source plus précise)

Confirmation sur le blog de l'intéressé, l'élu PS François de Rugy :
Je retrouve Aurélie Filipetti, nouvelle élue PS de Lorraine et ancienne Verte. Je découvre en lui faisant la bise que c’est là une pratique interdite dans l’Hémicycle ! Les huissiers nous le signalent mais, toujours prévenants, nous indiquent qu’ils font preuve d’indulgence pour les premières séances !
Garder les portes du palais Bourbon ne doit pas être marrant tout les jours, et j'imagine que ces huissiers (plus bonhommes que ceux de justice) s'amusent fort à policer ainsi les moeurs de nos parlementaires...
Mais c'est loin d'être tout

3. À qui faire la bise ?

Et là, ça se complique.
Je connais des hommes qui se vexeront très fort si quelqu'un du même sexe essaye de les embrasser, alors que dans certains endroits, c'est la norme : je pense en particulier au grand Sud (Marseille, Aix... corrigez-moi si je dis des horreurs, je suis terriblement parigote).
Symétriquement, la plupart des femmes n'apprécient guère de se voir serrer la main, du moins dans un contexte informel et amical. C'est un peu l'équivalent de s'entendre dire (and I quote) «Toi, t'es pas une fille, t'es un pote.» Certaines prennent la mouche, le croirez-vous ?

Plus spécifiquement, le choix de la bise n'est certes pas le même selon que le bisé potentiel (c'est à dire le bisé visé) sera votre chef de service, votre ami d'enfance, un pote de pote de pote ou le pape.

On notera d'ailleurs que le pape, ayant la vue basse et des problème de dos, a tendance à embrasser ce qui est le plus facilement à sa portée en descendant d'avion, c'est-à-dire le sol. Mais c'est un cas particulier, même s'il vous maintiendra dur comme une bite en teck qu'il avait forcément raison de le faire, alors qu'il y a clairement un malentendu : il s'obstine à tendre la main aux gens alors que ceux-ci essayent de l'embrasser. Mais je digresse.
Car, pour la bise, il y a façon et façon..

4. Comment faire la bise ?

Symboliquement, sans même se toucher, ou au contraire une belle bise bien sonnante comme les tantes de caricatures en claquent sur les rondes zé vermeilles joues de leurs poulpiquets de neveux ? La réalité se situe le plus souvent entre les deux, heureusement à notre humble avis, la salive étant une sécrétion physiologique utile à ne pas disperser à tout vent (pourquoi croyez vous que j'écrive tant... pour moins bavasser, sans doute.).

On peut aussi se demander quel sera le point d'impact exact, l'épicentre de la bise ayant tendance à progresser le long d'une ligne oreille-commissure au fur et à mesure que les travaux d'approche s'enhardissent au sein d'un futur couple. C'est d'autant plus remarquable que la cible est tout autant en position de moduler cette progression tant dans un sens que dans l'autre.

Se pose également la question de contact physique en général : faut-il toucher votre cible ?
Le bras est en général acceptable dans le cercle amical, et peut être remplacé par un appui sur l'épaule, dans les cas de forte différence de taille entre les deux bisouillant. Tenir le cou, ou a fortiori la tête du bisé est le privilège des amis proches ou de la famille, et encore, uniquement si vous êtes très touchy-feely et à condition que les autres le prennent bien.
Il me semble également que, dans ce domaine des conventions sociales comme dans quelques autres, les filles et les femmes ont une latitude d'action nettement plus importantes que l'autre sexe, sans doute par ce qu'on est éduqué pour ne pas considérer leur langage corporel comme agressif.

Enfin, last but not least, n'oublions pas qu'entre deux bises, a lieu une combinaison de rotation des deux têtes impliquées entraînant en général un passage des bouches à fort peu de distance l'une de l'autre. Nous autres Français oublions facilement, à moins d'être en parade nuptiale, l'ambiguité d'une telle situation, mais les étrangers en ont une conscience aigüe, comme en témoigne Petite anglaise dans sa délicieuse chronique sur la bise. En comparant un groupe de collégiens français se faisant cérémonieusement la bise, elle avoue :
As you change from one side to the other, you could conceivably brush the other person’s lips. Quite frankly, highly strung as I was at that age I think I would have swooned at such intimate contact.

Lorsque vous changez d'un côté à l'autre, vous pourriez possiblement effleurer les lèvres de l'autre. Franchement, tendue comme je l'étais à cet âge, je pense qu'un contact aussi intime m'aurait fait m'évanouir.

Voilà qui est bel est bon. A-t-on pour autant levé le dernier voiles sur les mystères de ce miracle quotidien de coordination sociale ? Demandons donc son avis à Arte, chaîne bi-culturelle et donc à même de juger de la difficulté des règles implicites de l'exercice. Un épisode de son ancienne émission Karambolage, est des plus instructifs :


Nous voyons bien que nous avons négligé un aspect fondamental de la bise : à la question de la méthode, du récipiendaire, du lieu et du temps, il importe, sous peine d'embarras répété, d'ajouter un « combien ?» fondamental.

5. Combien de bises ?


Fort heureusement, la question a été traité par de plus grands spécialistes que nous.
Comme le dit Karambolage, les deux facteurs principaux de l'équation  f=Nb (nombre de bises) sont la géographie et la classe sociale. En effet :
Si dans les grandes villes (Paris, Lyon, Strasbourg) la règle semble claire (deux bises), dès qu’on s’éloigne des centres-villes, tout se complique. Ainsi, une lycéenne de ZEP entrée en classe prépa à Paris révèle être « passée pour une beauf » en tentant, par habitude, de claquer quatre bises à ses camarades venus d’horizons plus chics. Une habitante du Quesnoy (Nord), elle aussi habituée à embrasser quatre fois ses cousins, raconte le choc de son installation à Lille où les codes supposent deux bises seulement…
Le critère de la classe sociale semble assez inextricable, mais celui de la pure géographie déjà piqué la curiosité de personnes moins vélléitaires que moi, qui ce sont attachées à cette tâche ingrate de collecte et de mise en forme des informations sur la questions.
La carte ci-dessous est empruntées au blog Glaçons de Daniel, qui lui même l'a scanné d'un magazine non précisé.

kissing.jpg
C'est en tombant dessus il y a déjà plus de deux ans (!) que je m'étais proposé de rédiger un article sur la théorie de la bise. Comme quoi, patience et longueur de temps...
Ceci dit, cette carte m'a paru très discutable : par exemple il me paraît invraisemblable de considérer que la norme est de quatre bises en région parisienne. Je sais bien que Paris n'est pas tout seul en Île-de-France, mais je vous jure la tête sur la billot que le standard parigot et de deux bises, ni plus, ni moins, et que cela doit tout de même peser sur la moyenne de la région.

Je parle de moyenne, mais c'est également abusif. À titre d'exemple, une région dont la moitié fait deux bises et l'autre quatre ne peut certes pas être considérée comme ayant un standard de trois bises : plus que le nombre de bises, c'est bien sa parité qui lie les deux pratiques entre elles.
Les rencontres les plus catastrophiques sont celles qui présentent un "pair" à un "impair", parce que les rythmes d'embrassade sont très différents et ne permettent pas de se rattraper, en faisant une tournée de plus pour passer de deux à quatre, par exemple.

Plus récemment, un site a pris ce problème à bras-le-corps. Ayant saisi que la difficulté principale est la récolte de données, le site Combien de bises met à profit l'interactivité du Web 2.0 blablablah pour obtenir cette superbe carte compilée par département (donc beaucoup plus précise que la précédente) à partir des votes des internautes.
La capture d'écran ci-dessous à été prise le vendredi 23 novembre au soir, mais même si les chiffres peuvent légèrement varier au cours du temps s'il y a un afflux massif de bisouteurs de telle ou telle obédience, je ne crois pas à un basculement complet des tendances.

bises.png
Sur cette magnifique carte, plusieurs remarques à faire : tout d'abord, que la règle des "deux bises" est loin d'être une lubie parisienne ; c'est même l'écrasante majorité des départements, puisqu'on ne compte qu'une vingtaine de quadraticiens, une douzaine de ternaires concentrés en Provence, et deux malheureux départements unitaristes.Faire deux bises semble dont une bonne statégie par défaut, lorsqu'on a aucune idée de la appartenance bisoutique de la personne à bisouter.

Ensuite, notons que la légende propose le chiffre assez invraisemblable de cinq bises. Chers lecteurs, j'en appelle à vous : avez-vous jamais entendu parlé d'un endroit où l'on se ferait cinq bises. Personnellement, jamais, mais cela ne prouve rien. Pourtant, il se trouve tout de même 91 personnes pour prétendre que c'est le cas à Paris. Tous des plaisantins ? Je ne saurais dire, mais je serais curieuse d'apprendre l'existence de cette coutume dans des endroits très précis. Peut-être même est-ce un signe de reconnaissance d'une société secrète, un salut maçonnique ? L'aventure est au coin de la rue...

Enfin, et surtout, ce site présente l'avantage de donner le détail complet des statistiques qui ont permis de construire la carte. Il y aurait sans doute plein de choses intéressantes à en tirer, par exemple, en se basant sur les poucentages et les chiffres de population de chaque département, une estimation du nombre de personne pratiquant chaque type de bisoutation, la Corrèze, par exemple, ayant un poids démographique bien moindre que sa surface géographique.
Le tableau qui donne les premier et second choix pourrait, en particulier, servir à tester mon hypothèse sur le lien entre les systèmes à deux et à quatre bises.

Mais cela n'épuise pas encore tout à fait le sujet : il reste un facteur bien plus discret, et pourtant responsable de moultes collisions gênantes, j'ai nommé le côté de départ.

6. Par quelle joue commencer ?
bises-copie-1.png
Pour commencer à se faire la bise, deux choix : commencer par la (joue) droite, ou par la gauche. Comme je vous aime beaucoup, et que, accessoirement, faire des schémas débiles me calme les nerfs, je vous ai illustré le dilemme.

Si les deux protagonistes sont d'accord, aucun problème, le ballet peut commencer, que ce soit d'un côté ou de l'autre. Mais s'il y a conflit, on peut s'attendre au pire (dents cassés, nez en sang...) comme au meilleur, par exemple le début d'une grande histoire d'amour.
Mais comment savoir ?
Il me semble qu'encore une fois on noterait une division Nord/Sud, avec un départ de la joue droite au nord de la Loire, de la jour gauche au-delà.
Il y a donc ici la place pour un site ami de Combiendebises.free.fr, qui tabulerait la répartition géographique des départ de bises.
J'aurais alors l'occasion, une fois n'est pas coutume, d'y proclamer fièrement que je suis complètement de droite !

Je crois avoir fait le tour, à défaut de les avoir tous épuisés, des différents aspects de ce vaste domaine d'étude qu'est la bise. Mais n'hésitez pas à contribuer vos remarques et suggestions d'amélioration...
Sur ces bonnes paroles, je vous laisse vaquer plus avant à vos occupations.
Allez, on se fait la bise ?
 
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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 17:17
Je me renseigne sur la notion de biologie synthétique, ce qui me permet de tomber sur des perles comme celle-ci
« I’m a geneticist, I write code, okay?
A, G, T, C in different combinations; hacking the human genome, okay? »
Burchenal, le scientifique de service du film Red Planet (2000).
Il faut absolument que je voie ce film : il a l'air glorieusement mauvais.
PS : on notera que cette citation est reprise, par O'Reilly, mais de façon erronée : ils ne sont pas fichus de citer correctement les 4 base de l'ADN. Booooh !

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14 novembre 2007 3 14 /11 /novembre /2007 00:00
Je sais, je sais, je vous ai promis mieux que mes sempiternelles citations, mais il se trouve que mon temps de cerveau disponible est des plus limité ces temps-ci (et pourtant je n'ai pas la télé...).
Je ne pouvais tout simplement pas laisser passer cette incroyable citation trouvée sur le site des philosophes de l'Académie de Grenoble (Qu'est-ce que j'y foutais, me demanderez-vous. Eh bien du diable si je le sais...). Cette citation, donc :

portrait de Nietzsche dessiné par Hans OldeDans la glorification du « travail », dans les infatigables discours sur la « bénédiction » du travail, je vois la même arrière-pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, on sent aujourd'hui, à la vue du travail — on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir —, qu'un tel travail constitue la meilleure des polices, qu'il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. (...)
Ainsi une société où l'on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l'on adore aujourd'hui la sécurité comme la divinité suprême.

Nietzsche, Aurore (1881), livre troisième, aphorisme 173.
C'est qu'il était plutôt clairvoyant, derrière sa remarquable paire de bacchantes...
Si j'étais plus douée de mes dix doigts, j'en ferais une vidéo à mettre sur YouTube avec des extraits de discours politiques. Si l'idée plait à quelqu'un...
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10 novembre 2007 6 10 /11 /novembre /2007 18:44
J'ai trouvé ces citations dans un excellent roman  que je conseille à tous : Something wicked this way comes, de Ray Bradbury (traduit La foire des ténèbres, Présence du futur).
Jim and Will had the gift of ears and noses as well as the gift of tongues.

God how we get our fingers in each other's clay. That's friendship, each playing the potter to see what shapes we can make of the other.

So that man, the first man, knew what we know now : our hour is short, eternity is long. With this knowledge came pity
and mercy, so we spared others for the latter, more intricate, more mysterious benefits of love.
So, in sum, what are we? We are the creatures that know and know too much. That leaves us with such a burden again we have a choice, to laugh or cry. No other animal does either
. We do both, depending on the season and the need.

Bradbury est un auteur immense, mais je ne pensais pas lire un jour un tel roman fantastique de sa plume. Si on me l'avait fait lire à l'aveugle, je l'aurais plutôt attribué à un auteur comme Neil Gaiman, que j'idolâtre également. De toute façon, un roman dont le titre est une citation de Shakespeare ne peut être qu'une bonne surprise !

NB : Nous revenons bientôt à notre programmation normale, avec un peu plus de rédaction de ma part...




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9 novembre 2007 5 09 /11 /novembre /2007 15:11
Un peu de poésie, parce que j'en cite si peu...
Mais je porte caché au plus haut des entrailles
A la place où la foudre a frappé trop souvent
Un coeur où chaque mot a laissé son entaille
Et d'où ma vie s'égoutte au moindre mouvement.

Pierre Reverdy, « Tard dans la vie », in La liberté des mers.h
Illustration en bande dessinée sur le site 30 jours de BD.
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Edito

Soyez les bienvenus sur ce petit blog sans ligne éditoriale fixe, qui échoue à mourir depuis 2005.
La fréquence de mise à jour se veut quotidienne au mieux (par ce que je suis de nature optimiste), trimestrielle au pire (parce que je suis velléitaire bien plus encore).

Alea jacta est :


Aussi :



Ordo Ab Chao