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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 01:22

Je viens de remettre la main sur la commande magique qui permet d'extraire des bouts de fichier vidéo sans avoir à vous prendre la tête. J'en profite donc pour vous présenter deux perles tirées de films d'un intérêt très limité.


D'abord, pour les fans du bon docteur, voici ce qui constitue sans doutes les seules images jamais tournées de Cuddy en plein rendez-vous galant avec Taub. Un Taub avec des cheveux ! Tout simplement parce que ça date de 1997...

 

 

 

 

Et ensuite, pour me faire pardonner de ne pas vous avoir encore parlé du mullet de Kieffer Sutherland comme je l'avais promis, je vous donne le passage particulièrement WTF du film The Lost Boys, qui vous donne une idée de l'atmosphère générale du truc : les années quatre-vingts dans toute leur splendeur, un héros choisi parce qu'il a volé sa mâchoire à Jim Morrisson, un sidekick qui ressemble à un Zack Morris de douze ans, la bonnasse de service avec un mètre-cube de tifs, et surtout le morceau de saxophone le plus hilarant de toute l'histoire du cinéma.

 

 

 

IL ne reste plus qu'à convaincre les saxophonistes de ma connaissance de se mettre aux UV et au bodybuilding...   

 

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 00:08

Je viens de regarder The Stepford Wives, un film que je voulais voir depuis longtemps. C'était un bon film et un navet. Pas les deux en même temps, cela dit : les deux à trente ans d'intervalle. Le premier date de 1975, le remake de 2004, et j'ai beau avoir une certaine sympathie pour Mme Kidman1 (héroïne de la deuxième version), la différence est assez douloureuse à regarder.

 

Ma chance a  cependant été de commencer par le plus récent (la dure loi des torrents) : je suis passée de ce qu'on appelle aujourd'hui du triste nom de "feel-good movie" à un vrai film, ce qui m'a permis de terminer sur une note positive. Dans l'autre sens, je me serai sans doute énervée.


Attention, la suite de cet article dévoile des éléments important du scénario.
Si vous pensez vraiment que savoir que Dracula boit du sang

enlève tout intérêt à la lecture du roman, arrêtez-vous ici.

Si vous pensez qu'une histoire digne de ce nom supporte d'être racontée plus d'une fois,

je vous invite à continuer...

 

Voici donc un petit guide pour les scénaristes de remake : vous connaissez un film intéressant, qui a eu un franc succès et a même réussi à donner une expression lexicalisée à la langue anglaise ? Vous voulez le faire un remake pour capitaliser sur sa notoriété sans vous fouler le faire découvrir aux jeunes générations ? Fort bien, mais assure-vous d'abord de l'avoir rendu complètement inoffensif en suivant soigneusement ces étapes.

  • - Last things first : changez la fin pour que ça finisse bien. Sinon, ça risquerait de porter à conséquence, voire de faire réfléchir les gens après le générique de fin, et personne n'a envie d'une chose pareille.

  • - Remplacez une terreur de conte fantastique par une opération technologique trivialement réversible2. Les métaphores c'est un peu trop intellectuel pour le public, tu vois, et puis une histoire écrite par le même auteur que Rosemary's baby, c'est flippant, un peu, faisons dans le léger !

  • - Rendez les héroines quelque peu détestables, histoire de laisser entendre que, bon quand même, elles ont un peu poussé, et qu'elles méritent un poil leur sort, au fond.

  • - Donnez au méchant une justification psychologique qui prouve bien que c'est la souffrance qui l'a rendu fou et que personne de sensé n'a vraiment ce genre d'idée.
  • Et puis choisissez une folie certes dangereuse mais au fond bien intentionnée, hein : on ne veut pas Heath "I'm an agent of chaos" Ledger, non, prenez plutôt Glenn Close et faites-lui dire des choses hyper subversives comme "what could I do to make the world more beautiful?"

  • - Débarrassez-vous des derniers restes de pertinence sociale en éliminant complètement la problématique de classe.

  • - Remplacez-la par une louche de clichés éculés sujets de société, quelques répliques amusantes, et du comique de situation. Rappelez-vous : c'est une comédie, maintenant qu'on a changé la fin.

 


1975: Patriarchal pressure changes independant women into mindless robots. 

 

 


2004: Crazy broken-hearted scientific lady brainwashes carrier-driven over-achievers into being picture-perfect 50's houseviwes, but in the end love conquers all.

 

 

 


Detoothed, declawed, and nice all around... Le tour est joué : le film s'est fait stepfordiser.


When you come back, there will be a woman with my name and my face, she'll cook and clean like crazy, but she won't take pictures and SHE WON'T BE ME!



1. Ne serait-ce que pour les deux heures d'hilarité convulsive que je dois à l'inénarrable BMX Bandits où elle fit ses débuts cinématographiques, quand elle était encore dotée de son joli nez de lait et de sa tignasse rousse.
2. Par exemple en appuyant complètement au hasard sur des panneaux tactiles super-modernes.


 


NB: Et pour ce qui est de l'original, je n'arrive pas à savoir si je suis plus amoureuse de Katharine Ross ou de Paula Prentiss. Ma vie est un enfer

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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 21:24

Voilà très longtemps que je n'ai pas parlé cinéma et autres images mouvantes, et il faut bien dire que j'ai rarement l'impression d'avoir des choses intelligentes à dire qui n'aient pas déjà été présentées bien mieux ailleurs...

Mais en très gros et en vrac (l'ordre chronologique n'est pas respecté), voici une petite dose de subjectivité sur les films que j'ai vus récemment  :

Océans

Remarquables images, photographie techniquement époustouflante, commentaire relativement discret si l'on oublie l'apparition très guimauveuse du réalisateur et de son fils. Le film réussit son pari de tenir un public béotien devant des images documentaires pendant pas loin de deux heures sans l'ennuyer, ce qui n'est pas rien compte tenu du peu d'empathie couramment manifesté envers l'écrevisse moyenne.
Rassurez-vous, le mammalocentrisme est respecté : on s'y intéresse plus aux vertébrés qu'aux crustacés, plus aux tétrapodes qu'aux téléostéens et plus aux pinnipèdes qu'aux iguanes, mais la diversité représentée est tout de même intéressante. Les plans rapprochés de baleines sont particulièrement frappants, une espèce de version géante et marine de Microcosmos, dont les extravagances techniques sont rendues possibles par une liste de sponsors longue comme le bras qui prend les trois quarts du pré-générique. Pour vous donner une idée, il y a trois médecins spécialistes de la plongée et des accidents de décompression crédités à la fin. Trois.
Au final, j'en garde quelques images incroyables, mais aussi un certain sentiment de frustration, parce que je n'ai pas réussi à m'empêcher de me demander alternativement «Mais de quelle(s) espèce(s) s'agit-il ?» et «Mais comment diable ont-ils pu filmer ça ?»
Il faut croire que mon addiction à Wikipédia (oui, même au point de m'arrêter au milieu du visionnage d'un film pour vérifier un truc)  commence à sérieusement entamer ma capacité à apprécier le moment présent... Ceci avoué, si vous n'êtes ni biologiste affligée d'un rapport conflictuel avec la taxonomie, ni control-freak psychorigide, ce ne devrait pas être un problème pour vous (par exemple, ma môman, que personne ne peut soupçonner de tomber dans aucune de ces catégories, a adoré).
Et pour ce qui est des questions techniques, la plupart des réponses sont à trouver sur le site du film, ou par là :

http://www.lefigaro.fr/medias/2010/01/08/20100108PHOWWW00240.jpg


La Reine des Pommes


C'est Le Hasard qui m'a emmenée voir cet étrange film français, qui malgré son nom n'est pas une adaptation du  roman de Chester Himes. Il ne se contente pas d'être un film français, c'est un authentique Film FrançaisTM, avec ce que ça peut avoir de plus caricatural : personnages qui passent leur temps à parler de leurs sentiments sans paraître les éprouver, situations oscillant entre le trop quotidien et le trop invraisemblable, héroïne qui se met sans prévenir à chanter une bluette a capella ou à se lancer dans une danse interprétative de ses émotions...

http://www.cinemas-utopia.org/admin/films_img/img28/2763.jpeg


Dit comme ça, ça fait beaucoup pour un seul film, mais je ne me suis finalement pas ennuyée parce qu'il a la bonne idée de ne pas se prendre au sérieux. Le détachement permet un humour certain (il y a des dialogues qu'il faudra absolument que je recase), et même --oserai-je le dire-- une certaine réflexion formelle sur les conventions de la narration : à certains moment les personnages semblent suivre les instructions de la voix qui fait la narration, plus que celle-ci ne semble décrire leurs actions.
C'est presque par moment le film de ce qu'on imaginerait si on lisait cette histoire dans un roman...
Et puis la résolution finale de la principale absurdité du film (personnages multiples joués par le même acteur) renforce l'idée que ce n'est pas tant une histoire en tant que telle, que la suite d'événements correspondant à cette histoire (peut-être décrite par le personnage principal).
En résumé : intriguant, réjouissant par moment, mais la prochaine fois, franchement, évitez les chansons.

The Ghost Writer

Que les choses soit claires : ce film a été un choc pour moi, dès les premières minutes, et j'ai mis le reste de la séances à m'en remettre.  Le choc en question n'a rien de cinématographique, il est générationel, et peut se résumer à la réalisation brutale que OMG Ewan McGregor is middle-aged.
Ewan Mc Gregor.

mcgregor.jpg  McGregor2.jpg
Les sourcils d'Ewan en 1994 et en 2010 respectivement.

Le crush de mes treize ans dans Petits meurtres entre amis1 va avoir quarante ans, ce qui ne qui ne m'empêche pas de toujours vouloir épouser ses sourcils si jamais ils veulent bien de moi.
Et la preuve que j'ai vieilli, c'est bien sûr que je les trouve encore mieux aujourd'hui que quand j'avais treize ans, même si mon moi adolescent n'aurait pas nécessairement été d'accord...

Et à part ça, le film ? hé bien l'un des barbus avec qui je l'ai vu l'a trouvé nul nul nul nul nul, d'autres le considèrent comme le chef-d'œuvre de l'année, mais franchement je n'ai rien vu dedans qui justifie une telle outrance, dans quelque sens que se soit. Les acteurs ne sont pas mal du tout, avec le plaisir (un peu idiot je l'admets) de retrouver des visages familiers : les sourcils d'Ewan McGregor, Nathan Ford de Leverage (Timothy Hutton), Adele Dewitt de Dollhouse (Olivia Williams)2...
L'histoire se tient bien, la progression est ficelée dans les règles de l'art, les images sont très «atmosphériques» comme disent les anglo-saxons3,  la fin est climatique mais pas trop... On n'en attendait pas moins de Polanski, mais justement l'ensemble m'a paru exactement attendu. J'en suis sortie pas mécontente mais globalement indifférente, au point d'aller cuisiner mes camarades pour voir ce que, eux, avaient ressenti. Moi ? À peu près rien. Film suivant.

The Limits of Control


Sur le plan esthétique, je n'ai absolument rien contre le fait de contempler Isaach de Bankolé vaquer à quelqu'occupation que ce soit pendant une ou deux heures. Le fait que le scénario soit à la fois hautement structuré (tant selon les codes de la quête initiatique que ceux du roman d'espionnage) et complètement incompréhensible ne me traumatise pas outre mesure. Je pense d'ailleurs que j'ai plus apprécié ce dernier film que le précédent, Broken Flowers, pourtant doté d'un fil narratif en bonne et due forme et d'approximativement dix fois plus de dialogues (mais il faut dire que Bill Murray se laisse moins bien contempler que Isaac de Bankolé).
La seule chose qui m'ait dérangée est la pétasse à oilpe sous son imper transparent, mais j'imagine que ça faisait partie des règles du jeu.
Ceci posé, suis-je en mesure de recommander ce film à tout le monde sans réfléchir ? Pas du tout, parce que certains de mes amis quitteraient la salle au bout d'un quart d'heure et me feraient la gueule un  bon moment si je les mettais devant ce film. D'autres adoreront sans doute, mais la majorité gagnera à savoir exactement dans quoi elle se lance...

Tsar


Eh oui, je ne me contente pas d'aller voir des films francaisTM, ou des films artsyTM, je vais aussi voir des «films étrangers» (comprenez : ni anglais ni américains), voyez comme j'ai les idées larges...
C'est un film monumental (au sens littéral) qui se collette avec le personnage le plus colossal et le plus iconique de l'histoire russe avec Pierre le Grand : Ivan le Terrible. Figure tutélaire pour le moins ambivalente, il est à la fois le fondateur de la Russie en tant que nation, et le tyran sanguinaire4 peint par le célébrissime film-fleuve d'Eisenstein. Ici, il est représenté comme cruel et surtout complètement fou, mais aussi comme sincère et torturé par le poids de l'écrasant objectif qu'il s'est donné.

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/70/53/72/19102698.jpg


Je ne suis absolument pas en mesure de juger de l'exactitude historique des faits représentés, mais je ne pense pas qu'ils soient scandaleux même pour les parties inventées. Le personnage de la petite fille sauvée des soudards par sa simpliciité d'esprit qui la rapproche de Dieu est par exemple parasite, mais c'est une critique assez secondaire pour une fresque de cette dimension : Ivan est magnétique, son adversaire martyre, le métropolite5 Filip, est hantant, la folie du tsar est un authentique délire et la réalisation est d'un classicisme remarquable.
Certes, on n'est pas là pour faire dans le subtil et l'understatement, mais c'est qu'on parle du fondement de l'âme russe, mince ! On n'échappe pas au simplisme de la rhétorique du mal absolu, mais c'est une des conventions du genre (Eisenstein bien sur, mais plus simplement, Richard III...) Certains plans-séquences m'ont paru de vrais morceaux de bravoure, je pense en particulier à l'habillement progressif d'Ivan qui passe de sa cilice de bure dans sa cellule de prière à la magnificience de son habit de cour : un grand moment...6
Et puis à titre personnel, ça m'a fait très plaisir d'entendre parler russe !

Mais c'est qu'il se fait déjà tard. Je vais donc en rester là pour le moment, en vous épargnant les films que j'ai vu sur petit écran. Je vous promets cependant une suite thématique à ce billet, qui inclura de l'hématologie et Kiefer Sutherland avec une coupe mullet. Si avec ça, vous n'êtes pas appâtés...
Pour terminer, et sans rapport aucun, j'aimerais juste partager ma découverte d'un animal qui saura restaurer en vous une indéfectible joie de vivre : ce tarsier-là.



1. Je me rends compte que je peux encore dire précisément avec quels amis je suis allée le voir (Salut Dom, salut, Hinde, tout va bien chez vous ?) alors que mon emploi du temps de la semaine dernière commence déjà à se mélanger dans ma tête. Mieux se souvenir d'histoires vieilles de quinze ans que de celles de la veille, c'est un symptome de sénilité, non ?

2. Je n'ajoute pas l'assistante, qui est jouée par une des actrices de Sex and the City, dont le nom m'échappe, parce que j'ai vu un total de un épisode et demi de cette série, et que je préfère refouler le fait que mon côté bonne poire m'a fait accompagner des amies voir le film. Le film de Sex and the City. The horror. J'espère que ça vous donne une idée de ce que je suis prête à faire pour mes amies. Mais la prochaine fois, si j'ai le choix, je préfèrerais combattre un alligator à mains nues, s'il vous plaît.

3. Ce qui me rappelle que je viens d'apprendre l'expression pathetic fallacy (~réification), merci à Nim et Mr. V. pour la définition et les précisions sur Ruskin.

4. Pour citer Mr. V., de mémoire « Enfin bon, on ne soumet pas la moitié de la Russie en ayant une diplomactie de bisounours ». Dont acte.

5. Un des mots les plus drôles de la langue française, vous en conviendrez...

6. Je lis que le Dr. Devo, que j'estime fort, n'est pas du tout, mais alors pas du tout d'accord avec moi sur le sujet. Je ne doute pas qu'il ait raison, mais à la décharge de mon appréciation de ce film historique, j'emprunterai ma défense à Sartre : je suis «
une ribaude, une fille à soldats: mon cœur, mon lâche cœur préf[ère] l'aventurier à l'intellectuel » (Les Mots). (And the Trickster above them all...)

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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 22:39
Hé bah punaise. Ça faisait longtemps que je n'avais pas autant eu envie d'aller au cinéma.
Je crève d'envie de voir Coraline, le film d'animation  de Henri Selick (le réalisateur de l'Étrange Noël de M. Jack), tiré du roman éponyme de Neil Gaiman (qu'on ne présente plus). Il vient de sortir aux États-Unis et au Royaume-Uni , et c'est nerd galore sur les forums (89% à Rotten Tomatoes, quand même).
Mes plans pour passer quelques jours chez sa très gracieuse majesté étant tombés à l'eau, je me résigne à attendre, mais apparement, il ne devrait pas sortir avant huit mois (21 octobre) en France !
Veï veï !, comme on ne dit pas chez moi...
En attendant, je bave devant les images, qui sont de la bonne vieille stop-motion (image par image)  et qui sont proprement somptueuses :
 

stop-motion
Pour patienter, je vais donc essayer d'aller voir Brendan et le secret de Kells, dont j'ai lu du bien,  consacré au très-remarquable Livre de Kells, qui reçoit ses visiteurs en silence et dans une pénombre recueillie au Trinity College  de Dublin : allez donc y voir de plus près....
Si le film réussit à rendre le dixième de l'émerveillement que procure l'objet, il est excellent...



Mon seul regret : pas de VO disponible pour cette co-production franco-irlandaise, je ne profiterai donc pas de l'accent des voix anglophones, qui fleurent bon la verte Erin que j'aime tant.

À part ça, plein d'envies : Les Prédateurs sont de (re)sortie, le très loué Benjamin Button me titille la curiosité, ce cher vieux Clint a gardé de beaux restes et je me demande si un films intitulé 35 Rhums suffit à faire mal à la tête.
Et puis il faut que je me dépêche d'aller voir le dernier Bill Plympton et, dans un style très différent, La Terre des hommes rouges.
Misère, si j'en vois le quart ce sera déjà beau ! En ce moment je manque de motivation pour le cinoche solo, et avec l'éclectisme de mes goûts, c'est toujours l'expédition pour trouver des victimes consentantes...

PS : Notons la contribution de ce monument irlandais à mes interrogations de bestiaire  : les quatre emblèmes tutélaires des évangélistes : l'aigle de Jean, le lion de Marc, le boeuf de Luc et l'ange de Matthieu.


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8 septembre 2007 6 08 /09 /septembre /2007 00:00
Enfin ! enfin un dessin animé qui n'est pas destiné d'abord aux enfants et aux ados, et qui n'en est pas moins acclamé par la critique.

Est sorti la semaine dernière sur un nombre d'écrans parfaitement ridicule un film avec un scénario certes délirant mais complètement jouissif, des graphismes extrêmes, des héros très contestables et une fin grandiose....

Il s'agit d'Intolérance de Phil Mulloy, et si vous  avez la chance d'être Parisien, Lyonnais, Quimperois ou Bordelais (et lieux circonvoisins), profitez-en vite avant qu'il ne disparaisse des salles obscures !
Pour les autres, il reste bien sûr le DVD, achetable en ligne.

intol--rance.jpg

C'est en fait une trilogie de courts-métrages : Intolérance I date de 2000, Intolérance II : l'invasion est sorti (mais pas en salle) en 2001, mais le troisième volet est à mon sens encore meilleur que les deux premiers...

Merci à ED Distribution, toujours sur les bons coups sortis d'outre-espace, car en vérité, je vous le  dis : l'avenir sera Zog ou ne sera pas !

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18 juin 2007 1 18 /06 /juin /2007 00:00
David Fincher était très attendu cette année sur la Croisette  pour la présentation de Zodiac : il avait à défendre sa réputation de petit génie d'Hollywood, ayant commencé sa carrière par rien moins que Alien 3 à même pas trente ans, qu'il a fait suivre des films cultes Se7en et Fight Club, mais aussi d'échecs commerciaux comme The Game, trop souvent oublié, et Panic Room, très oubliable.

Pour son grand retour, Fincher s'est risqué à l'exercice doublement difficile de l'adaptation d'un livre, lui-même documentaire : comment un tueur en série surnommé Zodiac a terrorisé l'Amérique des années 70 avec des lettres cryptées adressées aux journaux. En l'occurrence, Ficher arrive à transformer ces contraintes en forces narratives : on retrouve bien sûr, et avec plaisir, les figures canoniques du genre, comme l'étude de la scène du crime par le binôme d'inspecteurs complémentaires et symbiotiques jusqu'au ridicule, mais on  échappe  à la caricature d'enquête  expéditive où tous les indices s'emboîtent exactement, au mépris de la réalité du terrain.

On peut d'ailleurs voir dans ce film deux histoires différentes : la première heure du film est consacrée aux meurtres, aux messages, aux indices et à l'excitation d'une enquête menée au coup par coup, dans l'urgence des commissariats et des salles de rédactions.
Mais au fur et à mesure que Zodiac se fait plus rare, l'opinion se désintéresse de l'affaire, le journaliste vedette, Avery, s'en détourne,  et l'on sent s'échapper la possibilité de fin hollywoodienne où l'on verrait le pugnace inspecteur Toschi (campé par Mark Ruffalo, excellent) résoudre à lui tout seul l'énigme du siècle.
article-photozodiac.jpgAlors commence le deuxième film, plus lent, plus frustrant, moins chargé d'adrénaline, mais tout aussi intense : c'est Robert Graysmith (Jake Gyllenhaal), un improbable cartooniste féru d'énigmes, qui relève le défi, moins par dévouement que par obsession personnelle, et met sa vie entre parenthèse pendant les deux décades qui s'écoulent pour se jeter dans ce mystère à corps perdu  : pour ce qui est de la santé mentale, elle n'est pas loin d'être perdue aussi.
Sa perséverence absurde lui permet de s'obstiner jusqu'à obtenir, alors que tout espoir de réponse semblait avoir sombré, la certitude qui lui permettra de boucler son livre et de récupérer sa vie, mais pas de résoudre l'enquête sur le plan judiciaire. -- En passant, chapeau à la geekette (Chloë Sevigny), seule femme du cast, et qui vaut son pesant de cacahuètes.--

Et cette morale mi-cynique mi-attendrie est la marque distinctive de Ficher  sur ce film où la réalisation s'est effacée au profit de l'intrigue, et pour une fois, on n'assiste pas au succès calibré du héros banalement aligné loyal bon.
Car enfin à bien y réfléchir, quelle est la force qui pousse Graysmith jusqu'au bout de son obsession? Ce n'est pas la soif de vengeance, ni le désir de justice, encore moins l'attrait de la gloire... C'est tout simplement le besoin irrépressible de savoir, sans autre but que la satisfaction de sa curiosité, gratuitement. Zodiac, c'est le triomphe du geek, ou je ne m'y connais pas.

NB : Les habitués auront peut-être remarqué que cette chronique a un format un peu particulier.
Tout commentaire bienvenu.
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20 juillet 2006 4 20 /07 /juillet /2006 00:00
Rhôlala, pas le temps, pas le temps, pas le temps !

Je vous donne donc la liste des films vus au cours des 6 derniers mois, et dont je voulais vous parler : sa longueur a vite dépassé mes prévisions....

Vieux (plus d'un mois)


Fête du cinéma :


Depuis :

A vous de choisir ceux dont vous voulez entendre parler...
Modalité du vote :
Scrutin par poste à un tour, avec  quatre voix par personne : deux pour la catégorie "Vieux", et une pour chacune des deux autres.

Je vous tiens au courant des résultats dès mon retour dans des contrées technologiquement avancées...  
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21 avril 2006 5 21 /04 /avril /2006 00:00
Remember, remember
The fifth of November
The gunpowder treason and plot.
I can see no reason
Why gunpowder treason
Should ever be forgot.
(Comptine)
Souviens-toi, souviens-toi
Toujours du cinq novembre
De la Conspiration des poudres
Je ne vois aucune raison
Pour que cette trahison
Se fasse jamais absoudre
 (Traduction libre)


V pour Vendetta
est une bande dessinée du prolifique scénariste Alan Moore (From Hell, La ligue des Gentlemen extraordinairesWatchmen), dessinée par David Lloyd, et elle vient d'être adaptée au cinéma par
James McTeigue.

A lire chez
Culturofil:
Dans cette Angleterre fascisante et orwellienne, un personnage étrange et masqué a pour seul objectif s'accomplir sa vengeance sur un certain nombre de membres de la nomenklatura, tout en réveillant les aspirations du peuple à plus de liberté et de justice.  

Son masque est celui de Guy Fawkes, un personnage brûlé traditionnellement le 5 novembre en commémoration de la Conspiration des poudres de 1605, tentative  déjouée à temps de comploteurs catholiques de faire sauter le Parlement. Guy Fawkes devait mettre le feu aux poudres et fut plus tard décrit comme "le seul homme à être jamais entré au Parlement avec d'honnêtes intentions"...

Brûlé en effigie depuis 400 ans pour la plus grande joie des gosses, son nom en est venu à vouloir dire "mannequin", "masque grostesque", puis "personne d'apparence ridicule" et enfin, tout simplement, "gars". Je ne peux pas résister à la délicieuse ironie de souligner que le terme général pour désigner un homme anglais est donc le prénom d'un comploteur qui se serait bien vu régicide...

Je n'ai pas lu le comic, lacune que j'espère combler un jour, donc il est tout à fait possible que mes remarques quant au film soient invalidées par des données de la BD qui n'ont pas pu être intégrées au film, ou des artéfacts d'adaptation hollywoodienne.

Pour l'une, au moins, je suis sure de moi: le dictateur s'appelle originellement Adam Susan, et le parallèle avec l'Allemagne nazie était bien assez clair sans avoir besoin de forcer le trait en le rebaptisant Adam Sutler...


Mais qui est V? Laissez-le se présenter lui-même, en pentamètres iambiques, s'il vous plaît :

Voilà! In view, a humble vaudevillian veteran, cast vicariously as both victim and villain by the vicissitudes of Fate.

Voilà ! Vous avez en vue un humble vétéran du vaudeville, un personnage indirectement fait à la fois victime et coupable par les vicissitudes du destin.

Pourquoi ce masque à l'effigie de  l'instigateur de la conspiration des poudres?

This visage, no mere veneer of vanity, is a vestige of the vox populi, now vacant, vanished. However, this valorous visitation of a by-gone vexation, stands vivified, and has vowed to vanquish these venal and virulent vermin vanguarding vice and vouchsafing the violently vicious and voracious violation of volition.

Ce visage, plus qu'un simple vernis de vanité, est un vestige de la vox populi, maintenant caduque, disparue. Toutefois,  cette valeureuse visite d'une insulte passée est ravivée  et a fait le voeu de vaincre cette vermine vénale et virulente qui est à l'avant-garde du vice et encourage la violation violamment vicieuse et vorace de la volonté.

Quel est donc son but?

 The only verdict is vengeance; a vendetta, held as a votive, not in vain, for the value and veracity of such shall one day vindicate the vigilant and the virtuous. Verily, this vichyssoise of verbiage veers most verbose so let me simply add that it's my very good honor to meet you and you may call me V.

Le seul verdict possible est la vengeance ; une vendetta comme un symbole, non pas en vain, mais pour la valeur et la véracité, de celle que réclameront un jour les vigilants et les vertueux. Vraiment cette salade de verbiage tourne au verbeux, laissez-moi donc simplement ajouter que je suis très honoré de vous rencontrer et que vous pouvez m'appeller V.

Dans l'ensemble, et de façon prévisible, le film est un exercice de style en britishitude : outre les jurons (Bloody hell le dispute à Bullocks), la localisation et le prétexte historique de Guy Fawkes, ce sont surtout les citations et la verve théatrales de V qui donnent à l'ensemble un cachet terriblement british... Des pièces commes Macbeth, La Nuit des Rois, et sans doute bien d'autres qui m'ont échappées sont citées tout au long du film.

Les effets pyrotechniques sont très jolis mais totalement irréalistes : pour avoir vu des artificiers travailler, je refuse de croire qu'une explosion souterraine puisse produire une destruction propre, verticale et flamboyante d'un monument gothique (flamboyant d'ailleurs) a fortiori un feu d'artifice soigneusement synchronisé.  Sans blesser les milliers de personnes alentour.
Mais c'est bien traité, et ça sert (un peu) le scénario, ce qui change des grosses explosions poilues des blockbusters, alors je suis encline à la clémence.

Mais il y a d'autres choses qui me chiffonnent. Nous sommes censés être dans un pays totalitaire, avec un contrôle extrêmement étroit des médias, des communications (écoutes téléphoniques) et des déplacements (couvre-feu, mention d'une autorisation nécessaire même pour l'archévêque).
Comment expliquer, en ce cas, l'air impuissant des autorités envers des explosifs et des poisons simplement parce que les ingrédients sont en vente libre? C'est pertinent dans un contexte normal, pas dans un état policier!
Il aurait suffit, ce que semble, d'exiger un suivi administratif des ventes d'engrais (très bons explosifs), avec justificatifs des surfaces d'exploitation à traiter, pour empêcher V d'accumuler de quoi remplir une rame entière de métro.
Idem pour les masques expédiés à des milliers de personnes : on ignore qui les envoie, et avec quel argent, ok, je veux bien admettre de V soit très fort et dispose de ressources intraçables.
Mais dans ce cas, la marche à suivre pour le pouvoir est l'ouverture systématique des colis dans les bureaux de poste, confiscation et destruction des masques : pas ouvrir de grand yeux tristes quand les Guy Fawkes se multiplient dans les rues!

Etrange : je suis parfaitement disposée à admettre que V est un surhomme mutant de la mort, super fort et surintelligent, mais les invraisemblances pratiques me font puissamment tiquer. Pour ne pas parler de celle qui me semble la plus improbable de tous (et je crois, absente de la BD), c'est-à-dire le misérable embryon de bluette entre V et Portman, qui, en plus d'être un cheveu sur la soupe comme souvent au cinéma, apparaît comme surréaliste considérant ce que le personnage de Evey a subi.

Pour ce qui est des connotations politiques, il est bon de savoir que l'histoire a été écrite avec Thatcher en ligne de mire. Toutefois, l'adaptation a clairement été pensée comme une allusion aux Etats-Unis actuels (un personnage mentionne dans le film que depuis la guerre les mots collateral et rendition ont changé de sens).
L'auteur ne cautionne pas cete adaptation, et ce V devenu, d'anarchiste, une espèce de résistant. Il déclare que la BD a été

turned into a Bush-era parable by people too timid to set a political satire in their own country
transformée en une parabole de l'ère Bush par des gens trop pusillanimes pour situer une satire politique dans leur propre pays.

Mais il serait sans doute une erreur de limiter V à cette controverse politique. Je vous en dirai plus à l'occasion

Je cause, je cause... Résumons donc :
Je crois que le meilleur de ce film est l'envie irrépressible qu'il donne de lire la BD. Pour le reste, j'ai beaucoup aimé la performance de Stephen Fry, j'ai été hypnotisée par les sourcils de Mlle Portman (ils sont tout droits, vous trouvez ça normal, vous?), et je recommande le film comme tout à fait convenable.
J'attend la lecture de l'original pour regretter ce qui aurait pu être.

Ah, et outre l'évidence référence aux Sex Pistols, j'y ai vu un évident clin d'oeil à une chanson de The Clash. Le verrez-vous?


Il y a une espèce de consensus pour comparer V à Batman begins : au-delà des forums imdb, même la critique de Libé assène
V for Vendetta s'inscrit dans cette microtendance du « blockbuster intelligent » qui commence à faire quelques ravages. The Island, Batman Begins, la trilogie Matrix, la Guerre des mondes...
C'est peu dire que je n'y souscris pas : à part le ridicule d'une part (c'est bon de rire parfois) et la photographie d'autre part (mais un film ne se limite pas à des images), je ne vois vraiment aucun mérite à la prequel de Batman.
Mais j'en ai déjà un peu parlé...


Post scriptum :
Je n'ai pas pensé à retenir la traduction de la comptine dans la version VOST.
Si quelqu'un à été plus attentif que moi, je suis preneuse ( pour la version VF aussi d'ailleurs).

Edit : Alex me répond dans les commentaires :

  Souviens-toi, souviens-toi
            Du 5 novembre 1605
            De la conspiration des poudres
            De Guy Fawkes, et de Jacques premier
            Souviens t’en, car a l’oublier
            Jamais je ne pourrai me résoudre.

"Cette comptine est également reprise à une ou deux reprises dans une version plus condensée :"

            Souviens-toi, souviens-toi
            De ce 5 de novembre
            Souviens t’en, car a l’oublier
            Jamais je ne pourrai me résoudre.

Cette traduction est sans aucun doute plus adaptée au sujet, puisque V reprend Guy Fawkes comme un personnage positif et "ne pas oublier" en vient à signifier "s'en inspirer", alors que dans l'original il s'agissait de ne jamais pardonner (cf absoudre).
Et puis c'est pas pour dire, mais ma traduction à moi, elle rime :-p.

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7 octobre 2005 5 07 /10 /octobre /2005 00:00
Bon, c'est bien beau les bouquins, mais il n'y a pas que ça dans la vie, paraît-il.
J'ai failli oublier que des fois (si,si, je vous assure), je sors  de chez moi.
J'ai donc vu coup sur coup, il y a déjà un moment, deux films complètement opposés et pourtant très intéressants.

The Jacket, de John Maybury

afficheJ'avoue que je ne savais pas trop à quoi m'attendre : je me contentais de  prier très fort pour que le film n'ait aucun rapport avec The Tuxedo, aka Le Smoking (gagné), et de me demander si par hasard cette veste n'était pas plutôt une camisole de force (straightjacket) (1). Encore gagné! J'aurais dû jouer au loto ce jour là.
Nous voilà donc à suivre l'errance d'un soldat américain démobilisé après avoir été laissé pour mort : la mémoire en lambeaux, le cerveau hésitant, il se retrouve, dans des circonstances qui s'éclairciront par des flash-back brutaux (2), condamné pour meurtre dans une institution pour fous criminels.
 On fait plus folichon comme début.
Ça ne s'arrête pas là : il se retrouve à la merci des techniques thérapeutiques proprement abominables d'un docteur bien flippant (celui qui joue le vieux dans Blade. On a les références qu'on peut, hein!), qui lui fait découvrir les joies de la camisole de force citée par le titre, avec dopage jusqu'à la gueule et claustrophobie offerts pour pas un rond de plus.

~~ Intermède ~~
À ce moment-là du film, j'étais en train de vider compulsivement mon accoudoir de son rembourrage, l'avant-bras de mon voisin ayant déjà été réduit à l'état de charpie sanguinolante, mais c'est juste parce que je suis émotive, vous n'êtes pas obligés de faire pareil.
~~~~~~~~~~~

Mlle BonasseHeureusement, après, ça se calme un peu. Ou plutôt disons que cela délaisse un peu les glandes surrénales épuisées du spectateur pour s'occuper en premier lieu de son néocortex, avec paradoxe temporel et enquête à reculons, mais aussi de son système limbique (3) avec l'arrivée de la bonnasse-du-film TM, voir ci-contre.
J'ai rien contre elle, notez bien, elle est même utile au scénario et très agréable à regarder, c'est juste
que, parfois, c'est dur de porter ainsi son rôle sur la figure.
Ainsi donc, Melle Bonasse, après une première panique bien compréhensible, se met en tête d'aider notre héros, lequel compte bien lui rendre la pareille à sa manière, en loucedé.

J'avais très peur d'une fin en queue de poisson, mais non, ça se tient, ça se finit bien tranquillement sans les déceptions flagrantes qu'apportent souvent les films qui démarrent sur les chapeaux de roues, et avec un joli numéro d'acteur de la toubib assistante pleine de scrupules (Jennifer Jason Leigh), et de notre héros, qui réussit même à avoir un charme certain malgré sa tête de déterré pas frais.

Le réalisateur a sans doute voulu faire un mariage étrange entre Requiem for a dream et Brazil, et le résultat se laisse regarder agréablement, sauf pour un point : j'en ai marre, vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point j'en ai marre, de Noël dans les films américains.
C'est fa-ti-guant. La fin décembre est une période maudite pour les scénaristes, je ne comprend même pas comment ils osent encore ressortir ce vieux cliché là, même discrètement comme c'est le cas ici.
Si ca continue, je lance une pétition pour une modification du calendrier outre-atlantique qui donnerait 31 jours supplémentaires au mois de novembre, et ça leur fera les pieds!.

Voilà voilà.
Sinon, j'ai aussi vu Broken Flowers, mais ce sera pour plus tard : j'ai une vie à essayer d'avoir.



Ah j'oubliais : lisez l'avis du bon Docteur sur ce film, érudit comme toujours...



(1) Ne me demandez pas comment j'ai appris à dire camisole de force en anglais, c'est inavouable...
(2) Pardon, je voulais bien sûr parler d'analepses brutales.
(3) Je suis polie, je n'ai pas mentionné les corps caverneux.

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26 août 2005 5 26 /08 /août /2005 00:00
J'ai deux nouvelles : une bonne et une mauvaise...

Commençons par la mauvaise : j'ai tout récemment vu, grâce aux recommandations dithyrambiques d'un ami, l'excellent polar hongkongais intitulé Infernal Affairs, qui a déjà fait l'objet d'un remake hollywoodien (pouquoi se gêner) sous le titre de The Departed. (Jusque là, vous conviendrez que tout va bien.)
Là où le bât blesse, c'est que ce n'est que la première partie d'une trilogie, dont la suite est attendue comme le messie par les fans français. Étant donné que Infernal Affairs II et III sont déjà sorti internationalement, j'avais bon espoir de les voir bientôt sur les écrans français.
Hé bien pas du tout : pour d'obscures raisons marquetink, les suite feront l'objet d'un direct to DVD, pour compléter un coffret qui sortira en France à une date non précisée.
Snif, il ne reste donc plus qu'à attendre.
 
Je continue tout de suite par la bonne : la sortie de Corpse Bride (Noces funèbres en vf), le très attendu troisième (1) long-métrage d'animation de Burton, ne sortira pas en France pour Noël comme annoncé précédemment, mais à temps pour Halloween (19 octobre)!
 D'après le teaser et les  photos disponibles sur le site, ça a l'air de reprendre la virtuosité de l'Étrange Noël de Monsieur Jack, mâtiné d'une esthétique qui me rappelle Grim Fandango, jeu vidéo mythique s'il en est.

En clair : vivement l'automne, où l'on voit les blockbusters lobotomisés estivaux se casser la gueule pour laisser la place à une programmation plus intéressante...



(1) C'est-à-dire sans compter le fabuleux court intitulé Vincent,
J'avoue n'avoir toujours pas vu le premier, Jack et la pêche géante.
 
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Edito

Soyez les bienvenus sur ce petit blog sans ligne éditoriale fixe, qui échoue à mourir depuis 2005.
La fréquence de mise à jour se veut quotidienne au mieux (par ce que je suis de nature optimiste), trimestrielle au pire (parce que je suis velléitaire bien plus encore).

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