Je prie pour une erreur, mais considérant qu'il s'agit du compte Twitter de quelqu'un avec qui il a collaboré, je ne me berce que peu d'illusions.
Je me dois donc de lui rendre un petit hommage, sur le blog qu'il m'a fait l'insigne honneur de lire et de commenter à une époque lointaine dont je crois me souvenir, sans réussir à y croire, que nous étions tous plus jeunes et plus beaux. Je ne suis pas la mieux placée pour présenter ses travaux en traitement automatisé du langage, mais je peux témoigner qu'il a beaucoup fait pour la connaissance et la reconnaissance de son champ disciplinaire auprès du grand public, en particulier sur son blog.
Il y a une dizaine d'années, j'avais acheté sur un coup de tête à un relieur oxonien un sachet de chutes de cuir. Ce n'est qu'il y a deux semaines que je l'ai enfin ressorti. Après (peu de) réflexion, j'en ai fait ceci :
(La découpe en haut permet d'y glisser la page)
Laissez-moi vous dire que le cuir repoussé sans aucun outils, c'est un peu sportif. Du coup, je me suis retrouvée à taper avec entrain (et un maillet en bois) sur un critérium parfaitement innocent, par exemple. Good times.
J'ai également commis des bracelets tressés, comme celui-ci :
Ça n'a l'air de rien mais je vous jure que c'est un mirace de topologie, car les extémités du bracelet ne sont jamais coupées...
Je renvoie les curieux à ce tutorial fort bien fait et je vous encourage, vous aussi, à faire les fous avec des bouts de cuir. Huhu.
Allez, assumons jusqu'au bout ma poussée de « loisirs créatifs », ou manie de vouloir faire des choses avec mes mimines. (Si toutefois, j'émettais un jour le souhait de me mettre au serviettage veuillez être doux mais ferme quand vous me mettrez un pain dans la gueule.)
En janvier, j'ai accompagné une amie au MArché Saint-Pierre, et j'en suis revenue avec un mètre de tissus aux imprimés variés (mais tous noirs, parce que le gris, c'est criard).
Alors j'ai réfléchi à ce que je pouvais en faire, j'ai désigné un coussin particulièrement laid comme candidat au don d'organes et j'ai commis quelques bébêtes.
Primitivement : Moby Dark, d'après un patron de Metacharis :
Moi aussi, j'ai rarement vu une photo aussi pourrie, mais mon appareil est dans les chous.
Une animation magnifique de Cary et Michel huang a récemment été mise en ligne, et représente de façon à la fois rigoureuse et magnifique les différentes échelles de l'univers. Je ne peux que vous encourager à y flâner, voire à vous y perdre. (Pour les pervers, il y en a même une version aléatoire...)
Mais pour ceux qui n'en auraient pas le temps, voici une petite capture d'écran d'un moment qui m'a fait sourire :
Zoomons un peu :
Du coup je me suis souvenue d'images de comparaison de taille pour les cartes de jeu vidéo, et le résultat est sans appel : de moins de 8 km² pour Grand Theft Auto III à près de 390 000 km² - la taille du Zimbabwé ou de la Suède - pour Nightfall (dont j'ignorais jusqu'à l'existence il y a encore une heure). Impressionnant, mais hors de proportion avec la carte de Minecraft...
Post scriptum : Je viens de me souvenir que cette animation m'a tellement marquée que j'en ai rếvé ce week-end (ou plus précisément que j'ai rêvé d'un zoom arrière partant de la planète Terre, et que sur le moment j'ai pensé que c'était l'animation). Croyez-le si vous voulez, je me souviens d'un item qui n'est pas dans l'original : j'ai vu passer la théière de Russel. Donc même mes rêves sont pédants et didactiques. Au secours.
Avant de lire ceci, assurez-vous d'abord d'avoir lu cela, ou alors laissez toute espérance de ne pas être spoilé...
Cette image est censée donner la clé d'un lieu précis.
Il s'agit de la Statue de la Liberté à New York.
Voici la liste des indices que j'ai pu identifier avec l'aide du Picard Garou (en anglais, parce que j'ai la flemme de traduire), en laissant quasiment de côté le texte qui, franchement, suffirait à lui seul mais n'est pas passionnant.
The dominoes have the form of Liberty Island. The marble looking like the Google Earth logo is at the place of the Statue of Liberty. The numbers on the dominoes spell out : 1-8-8-6, that is the year of the inauguration of the Statue. The text on the left mentions an "October day": the Statue was inaugurated on October 28. The shape on the back of the chair is that of the pedestal of the Statue. The torch on the left is the same as hers. The GPS coordinates engraved on the table and jotted on the pinned-up paper are that of the Bartholdi Museum in Colmar. Bartholdi designed the Statue. The open cage and the grappel reaching out from the poster illustrate the idea of breaking free.
The picture is that of the Philadelphia Liberty Bell. The broken chain is a symbol of freedom, and there is one at the feet of the Statue. The scene is set in Paris, with a view on the Eiffel Tower. Eiffel contributed to the conception of the Statue, and Paris is home to the smaller Statue, copy to scale of the New York one. The armillary sphere resembles the monument in Sutton Parks, New York. The ragged edge of the curtains delineates the famous Manhattan skyline. Manhattan's silhouette is drawn on the pinned-up paper. The cuneiform inscription on the back of the chair is "amagi", which means "freedom" (or to be precise "freeing of the slaves") in Old Sumerian. There is a Peninsula Hotel in New York City. The picture on the wall behind the piles of boks is a map of Central Park, where the Reservoir can be seen very distinctly.
Et puis il y a les choses qui ont l'air d'avoir un rapport mais franchement c'est pas fameux-fameux .
Bouddha, Anubis, and the bull (which ravished Europa) are symbols of "ancient lands" mentioned in Emma Lazarus' sonnet on the Statue's pedestal. The scorpion might refer to the sea scorpion, state fossil of New York. The bonsai might represent the symbol of the liberty tree. The golden egg in the nest might be a reference to the sculpture "The Golden Egg" by Christopher Ries, which is exposed at the National Liberty Museum in Philadelphia. The Bunsen burner might be a reference to the fictional Clint Bunsen, hero of Garrison Keillor's novel Liberty, where he falls in love with the girl playing Miss Liberty in the town's parade.
Et enfin il y a les trucs gros comme des maisons dont il n'est vraiment pas possible de se dire qu'ils sont là par hasard, mais que franchement, quel rapport avec le schmilblik ?
The goldfish on the shelves
The Grail-like vase below it
The perspective trick in the way the shelves are drawn (optical illusion #1)
The Rubin vase (optical illusion #2) Spilt water from a knocked-over glass
The piles of books (skyline? WTC?)
Voilà, je me suis bien fait plaisir à satisfaire la tendance psychologique profonde qui veut voir des signes dans chaque détails, et je suis curieuse de voir la réponse complète...
Je n'ai jamais été forte à ce genre de choses, mais je viens de passer une heure fort agréable à tenter de décortiquer cette énigme proposée comme jeu-concours par le journal anglais The Telegraph (via l'indispensable TYWKIWDBI).
Je vous laisse vous amuser et je vais de ce pas programmer (pour après la deadline du concours) la publication d'un article avec les détails de ce que le Picard Garou et moi-même pensons être la réponse.
Ho, j'ai failli oublier: pour fêter la réouverture de l'indispensable Boîte à images, je me suis lancée à corps perdu dans le concours Bouches et babouches, qui consistait à identifier le tableau d'origine de neuf petites vignettes.
On faisait pourtant une fine équipe, avec Sandra et Mr. Worthless, et nous pensions avoir résolu toutes les énigmes, mais on a trébuché dans la dernière ligne droite à vouloir être trop précis sur les sreugneugneu de bésicles du premier monsieur. Du coup, ô déception, on ne gagne pas le carambar de la gloire, et on n'est même pas dans le top five... (disclaimer : ce lien mène aux solutions !) On vous avait pourtant prévenus : il ne faut pas croire tout ce qu'il y a sur Wikipédia ! J'aurais bien essayé de me rattraper sur lesconcourssuivants, mais nom de dieu, les enfants, je crains qu'il n'y ait un peu trop de level pour moi...
La presse papier serait mal en point, concurrencée de toute part par la publication en ligne ?
Possible...
En attendant, vos kiosques acueillent régulièrement de nouveaux titres parfois très novateurs : citons par exemple XXI (lisez vingt-et-un), un magazine original, très beau et sans publicité, lancé il y a maintenant près d'un an, à raison d'un numéro par trimestre. Il privilégie les formats longs qui permettent d'approfondir un sujets, les portfolios dignes de ce noms, et innove avec l'introduction de reportages en BD très intéressants narrativement.
Dans une philosophie assez proche,mais appliquée cette fois au domaine des lettres et de la culture, j'ai le plaisir de vous annoncer la sortie, ce jeudi, d'un nouveau titre : Nonfiction, «le magazine des livres et des idées».
Cette nouvelle parution est une émanation trimestrielle du site Nonfiction.fr, établi depuis plus d'un an déjà.
Le premier numéro, obtenu grâce à un peu de magie blanche, est actuellement posé en équilibre au sommet chaos stratigraphique qui me tient lieu de bureau, et je dois admettre qu'il m'a séduite : la maquette est claire sans être austère, et l'ensemble me parait infiniment plus atrrayant que ce que j'ai pu lire à l'occasion dans les magazines littéraires déjà bien établis.
Pour l'instant, je n'ai parcouru que le dossier sur les machine à idées en politique, mais je compte bien m'en faire une idée plus approfondie. Et si vous avez l'occasion d'acheter un numéro, je serais très curieuse de connaître votre opinion dessus...
Full disclaimer : Un des articles du magazine a été rédigé par la plume d'une de mes amies à la truffe brillante et la chevelure mordorée, mais je me suis bien gardée de le lire en premier : n'est-il pas d'usage de garder le meilleur pour la fin ?
Dans la grande guerre du goût entre gourmets et gourmands, dégusteurs et dévoreurs, qualité et quantité, j'ai longtemps appartenu à la deuxième armée, et je suivais de bon appétit son étendard où l'on pouvais lire en lettres d'un beau jaune beurre : Le Gras, c'est la Vie. Mais les atavismes familiaux ne sont pas (toujours) des fatalités et après tout, la gastronomie est l'acquired taste par excellence, sans quoi tout le monde se nourrirait de biberons de lait sucré.
Je me suis donc mise à apprécier réellement les choses subtiles, mais j'ai encore tendance à me tenir du côté de la fourchette plutôt que de la lèche-frite, et je laisse usuellement les discours et les démonstrations culinaires à ceux de mes amis qui en font leurpassion, voire leur métier.
Mais pour une fois, je vais vous donner une recette. Ne vous imaginez pas une seule seconde qu'elle est de moi : je l'ai trouvée dans une plaquette de chocolat Menier (Évitez les contrefaçons !), mais le rapport bonnitude sur complication est tellement favorable que j'ai décidé de la mettre ici, en réponse à ceux qui me l'ont demandée... Voici donc :
la Chococrème à la menthe
Et quand je dit crème, on est en fait à la limite le la ganache.
Il vous faut : - 200g de bon chocolat dessert, pas trop amer - 40 cl de crème liquide (deux briquettes, dont une mise au frais à l'avance) - deux brins de menthe - un sachet de sucre vanillé (ou simplement un peu de sucre) - trois neurones en état de marche, pas plus
1) vous portez 20 cl (une briquette) de crème à ébullition dans une casserole avec les feuilles de menthe 2) Vous la retirez du feu dès qu'elle bout, et vous laissez infuser 5 minutes. 3) Retirez les feuilles de menthe, et cassez dans la crème encore chaude la plaquette de chocolat. 4) Pendant que le chocolat fond, prenez la briquette restante, fraîche, et montez une Chantilly avec le sucre*. 5) Incorporez ensuite la Chantilly au mélange crème-chocolat que vous avez homogénéisé en une ganache bien lisse. 6) Versez dans un moule à manqué (à démouler à l'eau chaude) d'après M. Menier, ou dans des petits raviers (pour ne pas tout manger d'un coup) d'après moi. 7) Et hop , au frigo pour au moins 3 heures, et c'est bon ! Je veux dire : vraiment bon...
* Pour les incultes comme moi, dont c'était la première Chantilly maison, ça veut dire battre la crème au batteur à oeufs, jusqu'à ce qu'elle soit épaissie au maximum. Le sucre s'ajoute vers la fin. S'il fait chaud, ou que vous la montez à la main, prenez un récipient froid : ça réduit le risque de baratter du beurre...
La recette est plus légère que certaines mousses très fortes en chocolat, peut s'adapter à d'autres parfums (mmm j'ai de la coriandre dans mon frigo....), et présente en outre l'avantage de convenir aux personnes qui supportent mal les oeufs. Dites-moi si vous en faites et si le résultat vous plaît...
Je ne sais pas si nous en avez entendu parler (enfin, pour certains d'entre vous, j'en suis sûre, mais je n'ai pas -encore- le plaisir de connaître chacun d'en vous), mais il y a eu dernièrement une sortie qui a mis en ébullition la petite communauté des geeks, dont je suis ne suis qu'un membre associé (on va dire que je crois et que je ne pratique pas)...
L'objet en question est l'Eee PC, une espèce de mini-ordinateur portable, grand comme une feuille A5 avec un écran 7 pouces, très peu de mémoire et quasiment sans pièce mobile dont très résistant aux chocs, qui se veut un outil ultra "mobile" : Wifi, Skype, ouebcam, tout est fait pour pouvoir communiquer partout avec tous...
Tout cela ne pouvait que me plaire, surtout lorsqu'on sait qu'il tourne sous Linux et qu'il est vendu au prix remarquablement serré de 300 euros ! Je dois donc avouer que j'ai sorti ma carte bleue dans les premières heures d'ouvertur de la pré-commande...
Pour l'instant j'en suis très satisfaite, et je le recommande à ceux qui veulent pouvoir lire leur mail à toutes les terrasses de café sans avoir à se démettre l'épaule, trimballer leurs présentations professionnelles partout ou prendre des notes de cours sur le coin d'une table d'amphi. Quant à ceux qui en sont à deux écrans 24 pouces pour mieux jouer à leurs dernier FPS, réfléchissez quand même un peu : le passage à une diagonale de 15 cm risque de vous faire bizarre...
Soyez les bienvenus sur ce petit blog sans ligne éditoriale fixe, qui échoue à mourir depuis 2005. La fréquence de mise à jour se veut quotidienne au mieux (par ce que je suis de nature optimiste), trimestrielle au pire (parce que je suis
velléitaire bien plus encore).