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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 00:00
Je pourrais commencer cet article par une exclamation cryptique et pourtant complètement vraie :

Ich bin ein Berliner!
signé : Le Monde

Aucune idée de ce dont je parle ? Pas de panique.
Il s'agit d'une grande vérité sur la quelle je suis tombée, comme souvent, au terme d'une de ces circumnavigations internautiques qui sont devenues chez moi une seconde nature (comme peuvent en témoigner les malheureux  assez imprudents pour avoir laissé leur adresse arriver sur ma liste-des-gens-à-qui-envoyer-des-liens-cools*).

Vous savez sans doute qu'il existe plusieurs formats de presse, la distinction la plus courante étant grand format contre tabloïd. Mais il y en a d'autres, bien d'autre ! Le Monde, par exemple, est au format berlinois (Berliner, en anglais), d'après le Berliner Zeitung. Et par un coup du sort qui réjouira le Club Contexte, il appert que le Berliner Zeitung, dit le Berliner, n'est pas (ou du moins plus) un Berliner !
Sans parler du fait que la plupart de ce qu'on entend par le terme «tabloid» en français correspond à des journaux à scandale, qui ne sont plus au format éponyme depuis lontemps.

Du coup, j'en profite pour vérifier exactement ce qu'est un Foolscap, que j'avais croisé au détour d'un bouquin. J'apprends donc qu'il correspond à peu près à un Tellière, tandis qu'un Raisin se place quelque part entre Royal et Cartridge.

La tête alourdie de toutes ces précisions inutiles, je peux maintenant me mettre au lit pour dormir du sommeil du juste.


*  Il est possible que ça se calme maintenant que j'ai un compte Twitter, mais n'y comptez pas trop tout de même : ça veut aussi dire que maintenant j'hérite aussi des liens twittés par plein de gens intéressants...

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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 09:06
Ce mardi, je lisais de façon distraite quelques articles du Monde quand je suis tombée sur ce comparatif entre le mariage et le Pacs, rédigé à l'occasion des dix ans de celui-ci. On y lit :
Si les pacsés s'engagent également à une assistance réciproque, cet engagement est moins exigeant [que le mariage]. Les pacsés peuvent rompre leur pacs unilatéralement et n'ont aucune obligation de fidélité.
J'ai arrêté là ma lecture pour aller fouiller dans mes petits papiers encore tous récents (sans quoi la recherche aurait été en pure perte, vu qu'en ce moment mon «bordel organisé»TM mérite de moins en moins son adjectif), et j'ai trouvé ce que j'avais en tête : «TGI L. ordce 5.6.02 drt fam.». Ah-HA !

J'ai donc eu la satisfaction fate et fayotte d'écrire ceci au journaliste :
Aucune obligation de ce type n'est en effet formulée explicitement dans les textes de loi, mais une ordonnance du président du tribunal de grande instance de Lille du 5 juin 2002 s'appuie sur l'obligation de bonne foi liant les contractants pour statuer que « l’obligation d’exécuter loyalement le devoir de communauté de vie commande de sanctionner toute forme d’infidélité entre les partenaires ». (plus par ici)
Notons toutefois qu'une telle jurisprudence semble outrepasser l'esprit de la loi. Je me demande également dans quelle mesure cette obligation de bonne foi ne s'applique pas tant à l'adultère qu'à sa clandestinité. Et si on avoue à son pacsé qu'on le trompe, l'obligation de bonne foi est-elle remplie ?  La question reste fort théorique de toute façon, mais pinailler est un art, mes amis, surtout en droit.

J'ai donc reçu un gentil mot de remerciement dudit journaliste, et je me sens vachement super-hérotte : pas tant d'avoir tiqué sur l'article et retrouvé la référence que d'avoir pris la peine de lui écrire au lieu de me féliciter dans mon for intérieur ou de me contenter de râler ici. Il m'en faut parfois peu...
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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 17:00

L'indispensable Philatheles fête les cinq ans de son inénarrable Bouphonia, dont je chantais déjà les louanges il y a trois ans. Il en profite pour réfléchir à la portée d'un effort si longtemps soutenu, et je pourrais dire la même chose de mon propre blog, si ce n'est que je suis loin d'écrire aussi bien :
It dawns on me that as of today, I've been making a sorry spectacle of myself on this blog for five goddamn years, for fuck's sake. That makes Bouphonia at least 80, in human years. (...)
I suppose I shouldn't make light of what I've accomplished here. In its crooked old age, and mine, Buffoonia has become a Wunderkammer that preserves the stillborn montrosities of my thought in neatly labeled specimen jars. This is interesting, like all disasters, but it's also useful: If I ever fall prey to self-satisfaction, I know exactly where to find the antidote.
Si vous lisez l'anglais, profitez sans retenue, mais si ce n'est pas le cas, consolez-vous en contemplant les incroyables photos de nudibranches, ainsi que les liens merveilleusement bons pour le moral qu'il compile dans la série Friday Hope Blogging.

J'ai perdu la mémoire de comment j'en suis venue à découvrir ce recoin rare de l'interweb, mais le responsable du lien qui m'y mena a gagné ma reconnaissance éternelle.

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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 16:02
Pfffff. Que dire ?
Je ne vous ferai pas l'insulte de vous réexpliquer depuis le début qui est Jean Sarkozy, ex-future star des planches, ex-futur étudiant modèle, et les raisons de sa subite popularité mondiale, depuis Twitter jusqu'à la télé chinoise.

L'annonce de sa nouvelle promotion (le pauvre enfant n'est que conseiller général et président du groupe UMP des Hauts de Seine) lui a valu du courrier, mais aussi plein de conseils bien intentionnés, ce qui était à prévoir.

Mais j'avoue être atterrée par le niveau abyssal des arguments présentés par ceux qui prétendent le défendre.

Fillon s'embrouille désespérément dans la signification de cette nomination, semblant croire que cela a quelque chose à voir avec le suffrage universel (en fait, pas du tout).
Mais des sommets de mauvaise foi sont atteints dans les réactions recueillies par cet article du Monde :
Copé rétorque par exemple qu'on «ne présente plus Martine Aubry comme la fille de Jacques Delor

Certes. Comparons un peu : Martine Aubry, née en 1950, sort de Sciences Po en 1972, de l'ENA en 1975, et quand elle est détachée en 1980 pour un an au Conseil d'état, cela fait six ans que son père n'exerce plus le poste executif le plus élevé qu'il ait jamais occupé en France, celui de secrétaire
général pour la formation professionnelle et la promotion sociale auprès du Premier Ministre de l'époque Chaban-Delmas. La vie politique d'Aubry commence assez logiquement avec l'élection de Mitterand : elle a déja une jolie carrière de haut fonctionnaire derrière elle, avec une qualification approfondie pour le domaine du travail (administratrice civile au Ministère du travail, et militante à la CFDT).
Si elle avait voulu prouver qu'elle était plus que la fille de son père, elle ne s'y serait pas prise autrement. Copé est-il vraiment certain que la comparaison soit des plus flatteuses pour celui qu'il essaye de défendre ?

Dans le même article, c'est au tour de Jean-Christophe Lagarde, député Nouveau Centre de la Seine-Saint-Denis, de faire valoir son opinion :
«Je trouve totalement horripilante cette polémique parce que désormais quoi qu'il fasse ou qu'il dise, on lui colle son âge et son père. (Or) à son âge Bonaparte était général d'armée et il devait être en Egypte. C'est une tare typiquement française, où l'on considère que si on n'a pas 50 ans on n'est pas capable de faire quoi que ce soit.»
Tiens, oui c'est vrai, Bonaparte. Peut-être que cette comparaison est plus pertinente que la précédente : deux siècles de différence, ce n'est rien que ne puisse négliger un esprit fort...
Hé bien Bonaparte, mes amis, est né en 1769, ce qui lui fait tout juste vingt ans à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, si c'est pas la classe quand même, comme façon de fêter son anniv'.
A cette date, il était apprenti artilleur (parce qu'il était brillant en mathématiques), et ce n'est qu'après son vingt-deuxième anniversaire qu'il quitte l'École royale d'artillerie d'Auxonne.  À 23 ans, il est capitaine d'artillerie. À 24, chef de bataillon. Après quelques tribulations à la chute des jacobins, il gagne son retour en grâce avec la répression du 13 vendémiaire, et le voilà
général de division, ce qui n'est pas la même chose qu'un général d'armée ; il a 26 ans. Son succès pendant la Campagne d'Italie en fait une figure si populaire que le Directoire l'envoie en Egypte, au moins en partie dans l'idée de l'éloigner du centre du pouvoir. Il a presque 30 ans, une solide formation dans son domaine disciplinaire qu'il applique de façon assez créative (l'utilisation du canon de Gribeauval comme force mobile d’appui des attaques d’infanterie, par exemple), huit ans de cariière et quelques jolis succès derrière lui.
Est-il entièrement pertinent de le comparer avec Jean Sarkozy ? Ne soyons pas chien, je vois un point commun assez net : les cheveux.

Chantal Jouanno veut nous rassurer :
Il a 23 ans, a été élu (conseiller général des Hauts-de-Seine, NDLR), a une légitimité. Il va être sous observation, regardé de tous les côtés. Maintenant la balle est dans son camp. A lui de faire ses preuves.
Faire ses preuves, c'est-à-dire ? Être un mon conseiller général pendant cinq ans de mandat avant de réclamer plus ? Obtenir sa licence de droit public (plus que deux ans si tout va bien) avant de prétendre à la présidence du plus gros établissement public de France ? Ah, non, apparemment pas.

Et quand bien même il s'agirait, au renouvellement d'un poste important, de tenter de faire une place aux jeunes, d'apporter du sang neuf, de leur laisser leur chance, que sais-je...
Mais non, même pas. Nous ne nous approchons même pas de la fin du mandat d'Hervé Marseille, le président actuel de l'ENAD. Il vient donc de démissionner après un demi-mandat (un an et demi) pour céder la place, bien conscient que son bilan ne faisait pas le poids face à cet incontestable  génie administratif, cet irrésistible don du ciel dont il aurait été criminel de priver plus longtemps les tours de La Défense, j'ai nommé Jean Sarkozy.
Le pauvre, je le plaindrais presque : avec toutes ces écrasantes responsabilités qu'il n'a sûrement même pas demandées, comment peut-il espérer réussir correctement sa deuxième année de droit ?

Correction  Marseille n'est qu'administrateur de l'ENAD, ou plutôt était : il laisse effectivement son siège au conseil d'administration à Jean Sarkozy. Le président en fonction, Devedjian, est touché par la limite d'âge (65 ans), donc il ne peut de toute façon pas rester en poste.
Le «Prince Jean» récupère donc le demi-mandat (18 mois) de Marseille, et la possibilité de candidater pour la présidence de l'ENAD.

Une dernière remarque en passant : certains de ses défenseurs arguent du fait que président n'est pas directeur général, et que ce ne sera pas lui qui prendra le gros des décisions exécutives, pour en tirer l'idée que ce n'est donc pas bien grave. Parfait, on peut donc y mettre n'importe qui ? Voilà qui n'est guère obligeant pour les précédents occupants du poste que sont Patrick Devedjian, Jacques Gautier et un certain N. Sarkozy, peu connu du grand public.

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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 10:53
Une photo prise le 27 septembre, par un début d'après-midi ensoleillé, au croisement de boulevard Richard Lenoir et de la rue Jean-Pierre Timbaud :


D'un peu plus près :

Un pochoir tiré d'une photo célèbrissime pour avoir servi de couverture à Tristes tropiques, de Monsieur Lévi-Strauss.

Si vous ne l'avez pas lu, que ce post vous serve de prétexte pour le faire.

 

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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 21:01
J'ai le plaisir de vous annoncer que j'ai décidé pas plus tard qu'hier de redéfinir le mot combiné (téléphonique). Fut un temps, il était pertinent de préciser d'un récepteur téléphonique qu'il combinait les fonctions de micro et de haut-parleur.
Exemple de téléphone non combiné

Aujourd'hui la question ne se pose plus, mais on se retrouve à utiliser son téléphone (de τῆλε, loin, et  φωνή, voix)  pour prendre des photos, lire des e-mails ou en taper, faire de la géolocalisation, etc., toutes choses qui chiffonnent ma sensibilité étymologique1.
Je décrète donc unilatéralement qu'un combiné sera désormais pour moi un téléphone multifonctions. Quelques exemples :
- Je l'ai photographié avec mon combiné.
- J'ai téléchargé un nouveau jeu génial sur mon combiné.
- Ha, écoute pas trop de musique sur mon combiné, il n'a plus de batterie, je veux encore pouvoir téléphoner...
N'hésitez pas à populariser ce nouvel usage, vous y gagnerez toute ma reconnaissance, et la satisfaction de participer à une nécessaire évolution de la langue (une qui fait moins mal au coeur que celle-là).
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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 19:07
Au cours da la même soirée, j'ai été successivement appellée : «Niagara», «Boy George» et «Cruella du XXIe siècle».
Heureusement, la prochaine soirée rétro eighties n'est pas pour tout de suite...
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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 00:00

Et hop, dans une crise d'efficacité rarement observée sauf lorsque j'ai besoin de me distraire d'un travail urgent, j'ai effectué une oeuvre de commande, à la demande mon dizygote.
Il m'a transmis un visuel particulièrement réussi, mais aussi, il faut bien le dire, notablement complexe : il ne me serait pas venu à l'idée d'essayer de me lancer là-dedans s'il ne me l'avait pas demandé, et si R.L. ne m'avait pas déjà démontré que je sous-estimais fortement les possibilités de la technique.


J'avoue être plutôt satisfaite du résultat, en vert pour la ressemblance :


Mais aussi en rouge, sur demande expresse :


Ia! Ia ! Cthulhu fthagn ! Je garantis aux porteurs de ce t-shirt qu'ils seront mangés en premier...



PS : L'image originale n'est pas de moi, et a été trouvée par mon frère à la diapo n°61 de cette très absconse présentation. Après bien des efforts, j'ai fini par trouver son origine, et je tiens donc à préciser que le motif original est ©Sighco Graphics. J'espère cependant ne pas violer les règles du copyright, d'abord parce que ce n'est pas commercial, et peut-être aussi parce qu'il y a un travail d'adaptation (un tranfert simple aurait été ingérable). Si vous êtes compétents en la matière, n'hésitez pas à éclairer ma lanterne.

PS2 : C'est que ça vire à l'industrie ! j'ai déjà une demande pour un autre rouge, plus une pour le Dionysos de la dernière fois. Manifestez-vous si vous voulez faire partie de mon prochain batch...

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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 11:59
Parce que ça fait un ou deux ans que je me dis qu'il va me falloir faire cette liste. Quelle liste ?
La liste des badges que j'ai mérités d'après les Science Scouts (plus précisément de l'Ordre des scouts de la science à la réputation exemplaire et au physique avantageux)
.

Commençons par le commencement, et essayons de suivre un ordre chronologique :
Parler de science.
Souvent, à la moindre provocation voire spontanément, envers et contre tous les regards las, exaspérés ou inquiets des interlocuteurs.
Léchage de cailloux.
Le privilège de quiconque a fait au moins un TP de géol', et des archéologues de terrain (pour distinguer la pierre de l'os). Heureusement, seuls les sédimentologistes se sentent obliger de manger leurs argiles pour se faire une idée de la granulométrie sans attendre les résultats du labo.

La science du sexe.
Voilà longtemps que je n'ai pas sexé des vierges soir et week-end, mais ce genre d'expérience ne s'oublie pas.

Collecte de sperme.
Le badge est réservé à ceux qui savent l'effectuer pour au moins deux espèces animales, à l'exclusion de l'espèce humaine. Pour ma part, j'ai la théorie pour le bétail, et la pratique pour les oursins.


Trans, inter, multi disciplinarité.
Car je suis une nerd, et rien de ce qui est nerdy ne m'est étranger.
(Et aussi parce que je me sens obligée de changer de discipline tous les trois ans.)

Reconversion aux sciences humaines
Possiblement une conséquence du trait de caractère précédent...

Me voici donc maintenant une espèce de littéraire (pardon, une «historienne-philosophe» d'après la secrétaire). Puis-je descendre plus bas encore dans cette spirale infernale ? J'y travaille, j'y travaille, alors stay tuned !

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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 11:36
Il m'a tout de même été déclaré, à quelques heures d'intervalle et par une variété de gens :

On les appelle la société civile, mais en fait, c'est les gens. Et les gens, on sait ce qu'on en pense !

Il pleut dans mon ventre. Pas moi.

J'la sentais pas, elle étais pas assez nombreuse.

Merci aux participants de ce fabuleux week-end.
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Edito

Soyez les bienvenus sur ce petit blog sans ligne éditoriale fixe, qui échoue à mourir depuis 2005.
La fréquence de mise à jour se veut quotidienne au mieux (par ce que je suis de nature optimiste), trimestrielle au pire (parce que je suis velléitaire bien plus encore).

Alea jacta est :


Aussi :



Ordo Ab Chao