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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 22:21
Hier, c'était Burns' Night, que nous ne fêtâmes pas dignement : on s'est donc rattrapé aujourd'hui, en mangeant un haggis (accompagné ou pas de whisky) et en chantant Auld Lang Syne.
On déplorera toutefois une forte absence de kilt (et pourtant j'ai râlé, mais apparemment, il fait trop froid...).

Jaloux ? Vous pouvez vous fournir chez divers importateurs, ou vous la jouer velu et vous lancer vous-même dans la confection de ce plat légendaire (les commentaires des photos valent leur pesant d'arachides)...
(Via l'indispensable My Perfide Albion)
Auquel cas je recommande un accompagnement musical nettement plus musclé, comme cette version !


Et pour vous féliciter de votre réussite culinaire, vous pourrez même écouter celle-ci*, aux paroles moins mélancoliques ...

For the sake of auld lang syne!


NB : Le titre de l'article? c'est la réponse classique des Écossais quand on leur demande ce qu'il y a sous leur kilt...
* Dédicace à qui de droit...
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23 janvier 2009 5 23 /01 /janvier /2009 03:00
Il a été déclaré péremptoirement il y a une heure au Cork and Cavan :

Staline, c'est le Gunther des années quarante !

Je reste sidérée de tant de fulgurance, fût-elle quelque peu réductrice.

Que ceux qui ne comprennent pas l'allusion remercient leur bonne étoile et fuient très loin et très vite.
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19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 00:22

Entendu aujourd'hui dans l'escalier mécanique du métro, une jolie fille demande à son immense copain métalleux :


Dis, tu crois que le Stairway to Heaven, c'est un escalator ? Ce serait plus confortable, après tout c'est le paradis...

La vraie question, c'est : les escalators sont-ils autorisés dans les magasins de musique ?

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 23:47
Encore quelques gemmes lexicologiques tirées de mes périgrinations internautiques, pour le plus grand plaisir des gourmands philologues.

D'abord, j'ai découvert le sens non argotique du mot cuite. Cela veut dire en gros «ce que l'on cuit en une seule cuisson», par exemple... le contenu de l'alambic d'un bouilleur de cru.
C'est d'ailleurs dans ce contexte que je suis tombée dessus, dans un site discutant les procédés de fabrication du kirsch, accompagné de mots aussi glamour que pied de chèvre et charmotte.
Mais ce n'est pas de ces termes bucoliques que je veux vous entretenir aujourd'hui : on va se risquer dans le bizarre...

Musth (n.m.) : Ce mot étrange, d'origine persane, décrit un phénomène très particulier qui peut être observé à peu près une fois par an chez les éléphants mâles adultes, tant d'Afrique que d'Asie .
sécrétion temporale noirâtre pendant le musthChez l'éléphant en musth, les glandes temporales gonflent et émettent une substance noirâtre visqueuse qui dégouline le long de la tête, souvent jusque dans la bouche de l'animal ; on y trouve une forte concentration de testostérone, ainsi que moults composés très odorants.
Le mâle urine presque en permanence (une libéralité rare, dans la sécheresse de la savane africaine), au point que l'extrémité de son prépuce prend une teinte caractéristique blanche à verdâtre (avouez que vous aimez lire mes descriptions...).
Il se met à gronder dans les basses fréquences, et surtout il devient  irritable et souvent extrêmement violent. La plupart des histoires d'éléphants domestiques devenus meurtriers dans un accès de folie correspondent en fait à une poussée de rage destructrice due au musth (et à la probable douleur liée au gonflement de la face et de la trompe).

Tesseract (n.m.) : Encore un mot tout aussi délicieux qu'ésotérique, et qui vient lui du grec pour «quatre rayons».C'est le nom que ses amis donnent à l'hypercube de degré 4. Ça ne vous parle pas ? On va essayer d'être plus clair.

Sur une feuille de papier calque (ça marcherait aussi avec un papier normal, mais c'est important pour la suite, Mieux-aimée), qui a deux dimensions, je peux dessiner un carré, caractérisé par l'égale longueur de ses côtés*.
Dans l'espace, qui a une dimension supplémentaire c'est-à-dire trois, je peux construire avec des baguettes et de la mie de pain un cube dont chaque face est un carré : c'est déjà, en soi, pas mal miraculeux quand on connaît ma dextérité habituelle.
Mais essayons de faire les choses autrement : on peut aussi dessiner ce cube en prenant la feuille de papier calque sur laquelle on avait tracé un carré et la soulever doucement, tout en la gardant à l'horizontale. Au cours du temps et devant nos yeux ébahis, notre beau carré va donc «monter les murs»  d'un cube un peu spécial : il a deux dimensions spaciales (la feuille) et une dimension temporelle...
On s'en fiche, me direz-vous, c'est toujours un cube, même si on ne peut en voir qu'une section à la fois, au fur et à mesure de la montée de la feuille ! Exactement mes agneaux, vous avez tout compris.
Mézalor, comment  construire un cube dans quatre dimensions ?  Encore une fois, grâce au mouvement !
Tout simplement en imaginant l'objet constitué par le cube à tous les instants au cours de son déplacement. C'est une trajectoire solide, à quatre dimensions, dont nous ne percevons que la partie qui est à l'instant t puis t', puis t''...
Hé bien en gros c'est ça, un tesseract...

Voilà pour la partie intuitive de la chose : pour plus de détails, vous pouvez vous faire peur avec la définition exacte, ou, mieux, plonger directement dans les merveilles de la quatrième dimension, grâce au superbe film Dimensions de Jos Leys, Étienne Ghys et Aurélien Alvarez, qui fascinera même les plus réfractaires**.
Pas l'ombre d'une d'une équation dans ces mathématiques-là, juste la brusque conscience que cinq sens, c'est décidément ridicule pour appréhender toutes les possibilités de l'univers... L'élégance des projections de ces objets sur nos pauvres trois dimensions laisse rêveur quant à leur inaccessible beauté. 
En outre, le film est disponible en neuf langues, et distribuable gratuitement : des révélations comme ça, ça se partage !
 
Sur ce, mon fidèle compagnon d'exploration du réseau s'est décidé à ronfler comme un moteur de Formule 1*** : je crois qu'il essaye de me dire d'aller en faire de même sur mon moelleux ami l'oreiller...

* En général, j'échoue, mais c'est une autre affaire.
** Voilà longtemps que je cherchait un prétexte pour en parler ici. Merci à David de me l'avoir fait découvrir. 

*** Note to self:  Il va être temps de faire un backup massif un de ces quatre...


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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 22:48
Dans un article de Rue 89 consacré aux conditions d'obtention de la Légion d'honneur, je note cet aphorisme :

Jean-Luc Godard, lui, avait refusé l'ordre du Mérite, ce qui lui avait donné l'occasion d'un de ses célèbres bons mots:
 "Je n’ai aucun mérite et je n’ai d’ordre à recevoir de personne."

L'heureux homme !

Pour des citations traitant plus précisément de la rosette, allez voir wikipédia.
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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 18:58
En ce moment je suis malade et je n'arrive pas à bosser, alors je rumine. Au propre comme au figuré, puisqu'une bonne bronchite, croyez-moi, ça nourrit. J'ai même réussi à me traîner jusqu'à mon ordi pour mettre quelques-unes de ces idées  en ordre : vous en avez, de la chance !

Attention :
Tout lecteur espérant lire un article intéressant, divertissant, voire drôle,
 est autorisé à cliquer dès maintenant sur un des liens proposés sur la gauche,
comme par exemple celui du blog de Boulet.
Pour les autres, vous l'aurez voulu.

Je rends compte que j'ai un problème avec la conversation informelle. Ou plutôt avec la tendance de toute conversation à partir des nouvelles, des plaisanteries, et des anecdotes personnelles de chaque participant pour glisser insensiblement vers les vastes généralités.
Lorsque cela arrive, je deviens la femme la moins marrante de la planète : je pinaille, je me lance dans des définitions extrêmement fastidieuse des termes considérés, et je reprends les gens pour l'utilisation de termes imprécis, j'exige des sources circonstanciées, en un mot je me rend insupportable alors que trois minutes auparavant je ne voyais pas de problème à déclarer qu'il fait moins mille degrés dehors et qu'il va falloir m'amputer des orteils.

Je deviens au mieux sentencieuse et professorale (pour peu que je connaisse un peu le sujet) et au pire péremptoire, véhémente, et irritable. Si par malheur la personne en face n'en a pas l'habitude, il y a fort à parier qu'elle réagisse à ce changement en me considérant comme une pédante abominablement ennuyeuse, ou, pire, comme quelqu'un d'agressif qui lui en veut personnellement.
En général, je me retrouve donc à hausser la voix et à tempêter tout en m'interrompant toutes les cinq minutes pour ajouter  «mais je n'ai rien contre ton hypothèse, elle me paraît simplement peu étayée, désolée de t'engueuler, il faudrait juste qu'on vérifie». D'où ma tendance à l'hyperventilation prononcée lorsque je n'ai pas un connection internet ou un ouvrage de référence immédiatement accessible...

Des amis qui m'ont exprimé leur incompréhension sur ma capacité à développer des réactions émotionnelles fortes (engueulade de l'adversaire, ou au contraire émerveillement) sur des sujets aussi éloignés de moi que le nombre de cas dans les déclinaisons estoniennes* ou l'appartenance de la «majorité sexuelle» au code civil ou pénal**. Je suis d'accord avec eux que c'est sans doute excessif, et sans doute mauvais pour mon coeur, mais que voulez-vous...

Un exemple parmi mille autres : les termes beaucoup et un peu. Je vais prendre un cas didactique pour que vous voyiez de quoi je parle :

Si je dis «En France, les gens habitent dans des habitations»***, j'énonce une généralité qui est juste, mais qui, comme toutes les généralités, admet une exception : les sans-domicile-fixe.
Que puis-je répondre à quelqu'un qui me contredirait en disant que «Ah non, c'est pas vrai, y'a plein de SDF» ?
Oui, sans aucun doute, il y a des SDF, environ 100 000 sur le territoire, et certes, c'est un chiffre regrettablement élevé, et suffisemment supérieur à «deux ou plusieurs» pour justifier l'emploi de plein ou beaucoup.
Et pourtant, ma première affirmation reste globalement correcte, parce que cette population dépourvue de domicile constitue moins de 0,2% de la population totale, et qu'on ne peut considérer que c'est beaucoup.
Ma proposition est fausse au sens mathématique, parce qu'on peut exhiber un contre-exemple (cent mille, même), mais elle est juste en français parce que je n'ai pas dit « tous les gens », et qu'elle est vraie à plus de 99,8%.

Je crois que j'ai réussi à m'expliquer correctement, mais encore une fois que j'ai fait au prix d'une lourdeur terrible de l'expression, que je m'autorise dans ce blog, parce que rien ne vous force à lire, mais que j'ai de gros scrupules à infliger lors d'une discussion...

Comme vous le voyez, avec un seuil de pinaillage qui peut être dépassé par le mot beaucoup, les discussions sérieuses avec d'autres pinailleurs se passent bien, mais avec une personne normalement constituée, ou simplement n'étant par encore sortie de la logique approximative de la discussion normale, ça vire à l'exercice d'équilibriste : je force une partie de moi-même à surveiller mon expression (et mon niveau sonore) pour éviter de réagir trop fort à ce qui n'est pas (nécessairement) une débauche de mauvaise foi, de bêtise et d'obstination de la part de mon interlocuteur. J'essaye au maximum de ne pas suivre la pente glissante du «c'est pourtant évident !», et je tente de me mettre à la place de mon contradicteur pour voir ce qui bloque la discussion. Il me semble que j'y arrive pas trop mal, puisque j'ai encore quelques amis, et je présente mes excuses à tous ceux qui ont eu à subir cette facette de mon tempérament.
Mais nom de Zeus, c'est parfois fatiguant d'être moi...

Allez, salut,je retourne cracher mes poumons et m'apitoyer encore un peu sur ma petite personne...

Notes de bas de page
, parce qu'on n'est pas un vrai control freak sans notes de bas de page :
* 14 ! N'est-ce pas fabuleux ? Mon choucou, c'est le cas essif.
** La majorité sexuelle n'apparaît en fait nulle part en tant que telle. Simplement, alors que le code péal établit que les relations sexuelles avec mineur de moins de quinze ans sont punissables, celles avec mineur de plus de quinze ne le sont que dans certaines circonstances (adulte ayant autorité...), et ce qui n'est pas interdit est autorisé...
Le code civil, lui, nous donnera par exemple l'âge minimum pour se marier (18 ans pour les 2 sexes depuis 2006).
*** Remarquez que j'ai précisé «En France» pour pouvoir utiliser facilement des statistiques, mais que ça a une conséquence sur le sens implicite : avec la précision la phrase peut être interprétée de façon à sous entendre qu'à l'étranger, les gens ne vivent pas dans des habitations.

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4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 00:11
La citation du jour est du fort estimé (en tout cas par moi) Dr. Ben Goldacre, chroniqueur scientifique pour The Guardian et fier papa du blog Bad Science :

We all love big numbers, and we’re all fooled by big numbers, because we’re all idiots. That’s why it’s important to think clearly, and ignore all newspapers.

Lisez le reste de son article, donc ce joyau est la conclusion ; lisez les autres articles de son blog qui sont tout aussi bons ; lisez son livre, et pleurez des larmes de sang de ne pas avoir son équivalent en France.

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3 janvier 2009 6 03 /01 /janvier /2009 00:00
Avec un peu de retard, c'est du fond du coeur que je vous souhaite 2009 !

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27 décembre 2008 6 27 /12 /décembre /2008 00:32
Toutes les barrières ont été bousculées
Sur les terres vierges on édifie des villes
Le monde est silloné de routes
Tout bouge
Rien ne reste dans l'ordre de jadis
Les Indiens boivent l'eau glacée du Don
Les Perses se baignent dans l'Elbe et dans le Rhin
Bientôt viendra le siècle où sautera la dernière barrière
L'océan révèlera un continent immense
Sur l'horizon marin se lèvera un nouveau monde
Au-delà de l'Islande il y aura d'autres terres
.
Sénèque, Médée,  Choeur II, vers 369-379
traduction de Florence Dupont, Éditions Imprimerie nationale,  1997, p. 36-37

Je trouve la modernité de cette prophétie presque terrifiante...
(Pour une traduction plus ancienne et plus «classique» de ce passage, voyez par là.)

(Et pour les moins de vingt ans  -qui ne peuvent pas connaître- le titre vient de cette chanson...)
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26 décembre 2008 5 26 /12 /décembre /2008 02:04
En rentrant chez moi, je viens de passer, à côté du Jardin des Plantes (coin Buffon - Geoffroy Saint-Hilaire), devant la vitrine d'un magasin qui annonçait la vente de crèmes glacées pour chien. Je n'ai pas eu la présence d'esprit de prendre l'affichette en photo, mais elle proposait trois parfums différents. 
Je crois que je n'ai même pas de commentaire à faire...

Edit : Et non, je n'ai pas rêvé ! La preuve par l'image...

(L'Oracle nous dit qu'il y a eut une tentative belge, mais que les plus vendues sont manifestement des marques japonaises et américaines. Bien sûr, vous pouvez aussi les fabriquer maison.)
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Edito

Soyez les bienvenus sur ce petit blog sans ligne éditoriale fixe, qui échoue à mourir depuis 2005.
La fréquence de mise à jour se veut quotidienne au mieux (par ce que je suis de nature optimiste), trimestrielle au pire (parce que je suis velléitaire bien plus encore).

Alea jacta est :


Aussi :



Ordo Ab Chao