Yeux d'or, nuque rase et sourire de fortune,
Chez moi elle est venue sonner.
L'inconnue était belle mais m'était importune;
Je lui fermai la porte au nez.
Yeux d'or, nuque rase et sourire de fortune,
Chez moi elle est venue sonner.
L'inconnue était belle mais m'était importune;
Je lui fermai la porte au nez.
J'ai dans ma tête un grand cahier, ou plutôt un livre d'images, mais je ne trouve jamais la page quand je tente de le feuilleter.
Quel que soit la temps que je passe parmi les visages familiers, les histoires chaque fois s'effacent ; je ne peux le lire que fermé.
Une animation magnifique de Cary et Michel huang a récemment été mise en ligne, et représente de façon à la fois rigoureuse et magnifique les différentes échelles de l'univers. Je ne peux que vous encourager à y flâner, voire à vous y perdre. (Pour les pervers, il y en a même une version aléatoire...)
Mais pour ceux qui n'en auraient pas le temps, voici une petite capture d'écran d'un moment qui m'a fait sourire :
Zoomons un peu :
Du coup je me suis souvenue d'images de comparaison de taille pour les cartes de jeu vidéo, et le résultat est sans appel : de moins de 8 km² pour Grand Theft Auto III à près de 390 000 km² - la taille du Zimbabwé ou de la Suède - pour Nightfall (dont j'ignorais jusqu'à l'existence il y a encore une heure). Impressionnant, mais hors de proportion avec la carte de Minecraft...
Pour plus de détails : Large video game worlds et Even larger video game worlds.
Post scriptum : Je viens de me souvenir que cette animation m'a tellement marquée que j'en ai rếvé ce week-end (ou plus précisément que j'ai rêvé d'un zoom arrière partant de la planète Terre, et que sur le moment j'ai pensé que c'était l'animation). Croyez-le si vous voulez, je me souviens d'un item qui n'est pas dans l'original : j'ai vu passer la théière de Russel. Donc même mes rêves sont pédants et didactiques. Au secours.
Ça fait déjà un moment que le Picard Garou a commis cette lettre magnifique, mais je ne peux pas laisser le monde dans l'ignorance plus longtemps. Cliquez donc pour en savourer toute la nerditude et la green-ink-addict attitude.
Et des fois que vous voudriez aller vérifier : degré français et degré Fahrenheit.
Je ne sais pas si vous regardez The Big Bang Theory aussi fidèlement que mon cercle amical, mais si c'est le cas, vous avez sûrement entendu Sheldon exposer tout son mépris pour le travail de son colocataire. Et l'insulte suprême pour exprimer cela, c'est "derivative".
Par ailleurs, je viens de lire cet article sur le blog de neurosciences du Scientific American, où l'auteur parle de sa déception à la lecture d'un papier pas aussi interressant qu'attendu :
To be clear (...), I do not think this study is BAD. It’s small and incremental.
Pour parler clairement, je n'ai pas trouvé cette étude mauvaise, mais petite et "incrémentielle".
« Petite et incrémentielle », c'est-à-dire une étude qui apporte peu d'information, et surtout une information pas très étonnante, qui n'ajoute que peu de chose à la somme des connaissances.
Arrêtez-moi si vous pensez que je surinterprète, mais il me semble que ça reflète assez bien les différences entre les deux champs disciplinaires. Avoir des résultats dérivative, cela signifie étudier l'application particulière à un sous-cas qui n'intéresse personne d'un(e) théorème/règle/idée/ général(e).
En biologie parler de recherche derivative n'aurait pas beaucoup de sens, étant donné que la biologie est dépourvue d'axiome fondateur (oui, on a déjà observé des corbeaux blancs). Le dogme central de la biologie lui-même, idée-force s'il en est, admet pléthore d'exceptions ponctuelles (transcriptases inverses, pour commencer). Etudier un corbeau de plus et conclure qu'il est noir, c'est toujours ça de pris pour la cause, mais ça ne déclenche pas un enthousiame délirant, alors que l'hypothèse d'un ADN à l'arsenic était autrement séduisante. Et fausse, aussi. La vie est pleine de déception.
Bien sûr, il y a beaucoup de critères pour décider que certaines recherches sont « de pointe » ou au contraire « d'arrière-garde » (encore une image pas forcément subtile), mais la différence de vocabulaire est à mons sens une illustration de la façon dont les scientifiques perçoivent leur discipline : top-down pour la physique (au moins théorique), bottom-up pour la biologie.
C'était le soliloque du soir, histoire de rappeler que ce blog, pour aimer dormir (c'est le mien après tout), n'en reste pas moins vivant.
STOP !
Avant de lire ceci, assurez-vous d'abord d'avoir lu cela, ou alors laissez toute espérance de ne pas être spoilé...
Cette image est censée donner la clé d'un lieu précis.
Il s'agit de la Statue de la Liberté à New York.
Voici la liste des indices que j'ai pu identifier avec l'aide du Picard Garou (en anglais, parce que j'ai la flemme de traduire), en laissant quasiment de côté le texte qui, franchement, suffirait à lui seul mais n'est pas passionnant.
Et puis il y a les choses qui ont l'air d'avoir un rapport mais franchement c'est pas fameux-fameux .
Et enfin il y a les trucs gros comme des maisons dont il n'est vraiment pas possible de se dire qu'ils sont là par hasard, mais que franchement, quel rapport avec le schmilblik ?
Voilà, je me suis bien fait plaisir à satisfaire la tendance psychologique profonde qui veut voir des signes dans chaque détails, et je suis curieuse de voir la réponse complète...
Je n'ai jamais été forte à ce genre de choses, mais je viens de passer une heure fort agréable à tenter de décortiquer cette énigme proposée comme jeu-concours par le journal anglais The Telegraph (via l'indispensable TYWKIWDBI).
Je vous laisse vous amuser et je vais de ce pas programmer (pour après la deadline du concours) la publication d'un article avec les détails de ce que le Picard Garou et moi-même pensons être la réponse.
Je n'avais pas particulièrement prévu de m'y remettre, mais il faut bien que je m'occuppe les mains en regardant le Docteur Who, que je me suis laissée convaincre de voir.
J'ai donc entrepris de redonner un peu de protection à mon pauvre lecteur de livres électroniques (Sony reader PRS-600 pour les curieux), dont j'ai perdu la housse. Du fil et une aiguille plus tard, j'avais une chaussette.
Et j'ai bien sûr éprouvé le besoin de la peinturlurer :
Le logo est une stylisation de mes initiales, mais si poussée qu'elle en est illisible. Mais si vous arriviez à les déchiffrer, je me trouverais dans l'obligation de vous tuer et de dissoudre les traces dans un bain d'acide, donc finalement tout est pour le mieux...
Finalement, ça n'aura pas pris longtemps : voici la chouette d'Athéna qui rejoint sa maitresse et Dionysos dans la série antique :
L'image d'origine est celle de cette pièce de monnaie grecque très célèbre (un tétradrachme) :
Félicitons donc le Picard Garou, dont c'était le premier découpage : il y a eu quelques erreurs à rattraper au scotch et au pinceau, mais l'ensemble est vraiment réussi, et maintenant il va pouvoir se lancer dans ses propres motifs tout seul comme un grand. (There goes my last bit of leverage...)
Ce matin sur Twitter, l'histoire reprise par tout le monde était pour le moins intriguante :
Évidemment, ça vient d'un article en anglais repris par les internautes anglophones :
L'article en question est sur le site du Huffington Post, a un contenu complètement et volontairement absurde et se conclut par :
As a result of Burkhart's findings, the British government is considering making public nudity legal and is strongly urging all women in the meantime to wear as little clothing as possible.
Et des gens l'ont pris sérieusement. (Sans doute pas tous, hein, mais une bonne partie).
Autre indice ? L'auteur est décrit comme « humoriste » et la rubrique est Comedy...
Après un peu de googlage, j'ai cru qu'il s'agissait d'un plagiat puisque l'article a déjà été publié il y a sept ans dans l'inénarrable Weekly World News ;
(Du coup j'ai pu me faire une opinion sur ce tabloïd : c'est le même principe que The Onion, mais sans l'humour...)
Mais, comme me l'a signalé bladsurb, il ne s'agit pas de plagiat (ma première idée) : c'est bien le même auteur, qui se contente de recycler de vieux articles sur son blog du HuffPo...
Voilà qui donne une idée de la qualité de ce journal en ligne (que je vomis déjà à cause de sa couverture de la science en général et de la neuro/psycho en particulier), et des capacités de compréhension écrite des personnes qui font tourner le lien le plus sérieusement du monde, en particulier sur les réseaux sociaux.
Je sais que cliquer "like" ou "retweet" est facile, mais résistons au moins à la tentation de le faire sur la seule foi du titre...
Mise à jour : Eeeeet voilà, ça n'aura pas pris longtemps !
Voici GS, un «magazine » en ligne qui présente cette histoire comme vraie, dans la section Actualités, signé « Info rédaction »... Elle est belle la rédaction !
Joie de l'agrégation, ça a été repris par rien moins que Yahoo News : souvenez-vous-en la prochaine fois que vous voudrez utiliser ce portail comme source d'information...
Grmpf grmpf grrrr </rant>.
Soyez les bienvenus sur ce petit blog sans ligne éditoriale fixe, qui échoue à mourir depuis 2005.
La fréquence de mise à jour se veut quotidienne au mieux (par ce que je suis de nature optimiste), trimestrielle au pire (parce que je suis
velléitaire bien plus encore).