If they don’t believe in God, what exactly are they afraid of?
Il présente aux étudiants une boîte en bois qu'il décrit comme une relique africiaine. " Si vous avez des sentments négatifs envers la religion, leur dit-il, laboîte détruira tout ce que vous mettrez dedans."
S'ils ne croient pas en Dieu, de quoi ont-ils peur exactement ?
Source : Darwin's God, de Robin Marantz Henig, dans le New York Times.
Edit 08/03/07 :
Comme de bien entendu, cet article n'a pas échappé à l'oeil aiguisé de PZ Myers, qui fait une remarque sensiblement équivalente à celle de Ruxor (dans les commentaires), en encore plus stoïque peut-être :
Il continue ensuite sur un chemin de traverse, avec une comparaison qui m'a amusée mais qui me semble invalide.
Il conteste l'hypothèse qui prétend que la religioon doit avoir un intéret adaptatif, puisqu'elle nécessite des ressources (temps, argent, voire occasions de reproduction :p) : pour contre-balancer ce "prix" raisonnent-certains, elle doit bien avoir un avantage.
PZ compare ça à la passion des reconstitutions historiques de grandes batailles (chez eux, évidemment, c'est la Guerre de Sécession, mais ça existe aussi en Europe, avec des milliers de grognards qui se réunissent en uniforme pour re"jouer" telle ou telle bataille).
Cela coûte évidemment du temps de l'argent etc., mais va-t-on prétendre que c'est nécessairement *bon* puisque ce n'a pas été éliminé par l'évolution? C'est la question rhétorique de l'auteur de Pharyngula ; qui pour bien trouvée qu'elle soit, me semble à la limite de la mauvaise foi...
Or personne ne prétend tirer des conclusions "à grande échelle" de l'étude de tel ou tel rite évangéliste ou baptiste pris séparément. Si on veut parler de la signification évolutive éventuelle de la reconstitution de la Guerre de Sécession, il faut la réintégrer dans une catégorie d'activités plus large : la scène, le fait de se costumer, le théatre, un ensemble très varte et varié que je décide arbitrairement d'appeller "make-believe" ("pour de faux").
Hé bien il me semble que l'on peut formuler une hypothèse sur la signification évolutive du make believe : conséquence ou encouragement des capacités d'empathie, reserrement des liens sociaux, catharsis des frustrations liées à la vie en société...
Cette hypothèse n'est pas nécessairement vraie, mais elle est au moins raisonnable, discutable (au sens où cela vaut la peine de la discuter), testable (on peut au moins esssayer..) tandis que l'autre était ridicule à force d'être étriquée.
Celà dit, je suis d'accord avec PZ sur le fait que pour l'instant, la valeur évolutive des comportement superstitieux reste à démontrer. Les rituels animaux observés en laboratoire (en particulier par le behavioriste Skinner chez le pigeon) ressemblent plus à des glitches des algoritmes d'apprentissage qu'à autre chose.
Et si vous voulez encore plus de spéculations plus ou moins étayées biologiquement sur la signification évolutive du sentiment religieux, allez lire le discours que Robert Sapolsky a fait à la réception de son "The Emperor has No Clothes Award" décernée par la Freedom from Religion Fondation (en anglais).