18 mai 2006
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11:58
Il y a bientôt un an, j'avait poussé une grosse gueulante au sujet des énormités biologiques diffusées sans sourciller par les médias (en l'occurence l'AFP).
Et v'la-t-y pas que France info m'enlève encore un mois de vie (c'est mon pauvre coeur, c'est pas bon pour moi de m'énerver comme ça) en déclarant, aujourd'hui-même, dans l'annonce des titres du journal de 11h30 :
Rien ne vous choque?
Mais bon sang de bon dieu le Staphylocoque (comme le Clostridium dont parlait l'autre article) est une bactérie, pas un virus!!
Heureusement, le reportage complet rétablissait une taxonomie correcte, mais sans préciser l'erreur précédente (j'imagine que les deux sont faits par des personnes différentes).
Je récapitule : les virus ne sont pas des cellules et sont en général des centaines de fois plus petits que les bactéries. Techniquement, ils ne sont pas vivants, et les antibiotiques ne peuvent rien contre eux!
Ceci dit, la découverte de cet antibiotique est une bonne nouvelle : le MRSA (Methycilline Resistant Saphylococcus aureus) est une souche particulièrement méchante, qui prend la part du lion dans les maladies nosocomiales, et en outre commençait à apparaître "en ville", comme disent les médecins hospitaliers (c'est-à-dire hors de l'hôpital).
De façon peu étonnante, la nouvelle molécule été trouvée chez une bactérie du genre Streptomyces. Rien de bien étonnant à cela, car, comme on peut le lire dans ce très bon cours en ligne :
Alors, tous ensemble, un grand bravo au genre Streptomyces, des champignons qui qui nous avaient déjà donné
Cela les place donc dans mon panthéon microscopique, en bonne place à coté du champignon Penicillium, autre grand bienfaiteur de l'humanité : pénicilline, méthicilline et les autres, bien sûr, mais aussi P. roqueforti, P. camemberti et P. glaucum (gorgonzola)...
Et v'la-t-y pas que France info m'enlève encore un mois de vie (c'est mon pauvre coeur, c'est pas bon pour moi de m'énerver comme ça) en déclarant, aujourd'hui-même, dans l'annonce des titres du journal de 11h30 :
« La chasse au Staphylocoque doré est déclarée : les médecins avaient jusqu'ici du mal à tuer le virus. Heureusement, gnagnagna découverte d'un tout nouvel antibiotique... »
Rien ne vous choque?
Mais bon sang de bon dieu le Staphylocoque (comme le Clostridium dont parlait l'autre article) est une bactérie, pas un virus!!
Heureusement, le reportage complet rétablissait une taxonomie correcte, mais sans préciser l'erreur précédente (j'imagine que les deux sont faits par des personnes différentes).
Je récapitule : les virus ne sont pas des cellules et sont en général des centaines de fois plus petits que les bactéries. Techniquement, ils ne sont pas vivants, et les antibiotiques ne peuvent rien contre eux!
Ceci dit, la découverte de cet antibiotique est une bonne nouvelle : le MRSA (Methycilline Resistant Saphylococcus aureus) est une souche particulièrement méchante, qui prend la part du lion dans les maladies nosocomiales, et en outre commençait à apparaître "en ville", comme disent les médecins hospitaliers (c'est-à-dire hors de l'hôpital).
De façon peu étonnante, la nouvelle molécule été trouvée chez une bactérie du genre Streptomyces. Rien de bien étonnant à cela, car, comme on peut le lire dans ce très bon cours en ligne :
« Les Streptomyces produisent environ deux tiers de tous les antibiotiques connus. L'abondance et la diversité structurale des antibiotiques synthétisés par ces bactéries ne se retrouve dans aucun autre genre bactérien. »
Alors, tous ensemble, un grand bravo au genre Streptomyces, des champignons qui qui nous avaient déjà donné
- la streptomycine (S. griseus) en 1944,
- la chlorétracycline (S. aureofaciens) en 1946,
- le chlorophénicol (S. venezuelae) en 1947,
- la rifamycine (S. mediterranei) en 1948,
- l'érythromycine (S. eythreus) en 1952,
- la spiramycine (S. ambofaciens) en 1954,
- la pristinamycine (S. pristinaspiralis) en 1955,
- la lincomycine (S. lincolnensis) en 1955,
- la kanamycine (S. kanamyceticus) en 1956,
- la tobramycine (S. tenebrarius) en 1967,
- l'actinorhodine (S. coelicolor)...
(oseras-tu, cher lecteur, dire que tu n'a jamais bénéficié d'aucun de ceux-là?) et qui nous font maintenant découvrir la platensimycine chez S. platensis, qui produisait déjà un anti-cancéreux (migrastatine).- la chlorétracycline (S. aureofaciens) en 1946,
- le chlorophénicol (S. venezuelae) en 1947,
- la rifamycine (S. mediterranei) en 1948,
- l'érythromycine (S. eythreus) en 1952,
- la spiramycine (S. ambofaciens) en 1954,
- la pristinamycine (S. pristinaspiralis) en 1955,
- la lincomycine (S. lincolnensis) en 1955,
- la kanamycine (S. kanamyceticus) en 1956,
- la tobramycine (S. tenebrarius) en 1967,
- l'actinorhodine (S. coelicolor)...
Cela les place donc dans mon panthéon microscopique, en bonne place à coté du champignon Penicillium, autre grand bienfaiteur de l'humanité : pénicilline, méthicilline et les autres, bien sûr, mais aussi P. roqueforti, P. camemberti et P. glaucum (gorgonzola)...