25 septembre 2007
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Attention, accrochez-vous à vos siège, la semaine a été fort fertile en mots absolument incroyables.
Je commence par ma dernière trouvaille, que je dois à Joe et qui lui vaut mon éternelle reconnaissance.
Madame, mademoiselle, monsieur, cher lecteur, cher lectrice, concentrez vous.
Connaissez-vous le nom de la touffe de poils qui pousse entre les sourcils ?
Sans doute, comme moi, êtes-vous même surpris qu'on veuille lui donner un nom...
Après tout, le terme de mono-sourcil utilisé par d'aucuns est bien assez clair, point n'est besoin d'aller chercher un terme spécifique pour une pilosité si peu importante en taille...
Et pourtant le nom existe bien et vaut son poids en or :
Manifestement, la taroupe, elle, ne connaît pas le latin...
Mais je m'égare. Il semble que le mot ait été introduit en anglais par Ben Johnson, mais que le passage en français n'a jamais vraiment eu lieu. Voilà une omission bien regrettable, et qu'il s'agit de réparer au plus vite :
Par la présente, je fais donc entrer dans le corpus de la langue française le mot
Enfin, un petit florilège de mots rares à très rares, construits sur des racines grecques ou latines de façon plus ou moins sérieuse :
Je commence par ma dernière trouvaille, que je dois à Joe et qui lui vaut mon éternelle reconnaissance.
Madame, mademoiselle, monsieur, cher lecteur, cher lectrice, concentrez vous.
Connaissez-vous le nom de la touffe de poils qui pousse entre les sourcils ?
Merci à l'animateur de télévision qui nous fournit cette illustration fort parlante .
Sans doute, comme moi, êtes-vous même surpris qu'on veuille lui donner un nom...
Après tout, le terme de mono-sourcil utilisé par d'aucuns est bien assez clair, point n'est besoin d'aller chercher un terme spécifique pour une pilosité si peu importante en taille...
Et pourtant le nom existe bien et vaut son poids en or :
il s'agit de la taroupe.
C'est je vous l'accorde un mot éminemment rigolo, comme chaloupe et bien d'autres, mais il n'en est pas moins authentique. Ainsi, bien que le TLFI restât muet, j'ai pu le trouver dans le Littré, et le Wiktionnaire m'a même donné cette définition doublement savoureuse :
Pour le même prix, je découvre donc la mirifique glabelle, espace (le plus souvent sans poils) compris entre les sourcils. Le mot vient du latin glabellus, diminutif de glaber, "glabre".C'est je vous l'accorde un mot éminemment rigolo, comme chaloupe et bien d'autres, mais il n'en est pas moins authentique. Ainsi, bien que le TLFI restât muet, j'ai pu le trouver dans le Littré, et le Wiktionnaire m'a même donné cette définition doublement savoureuse :
taroupe féminin (Anatomie) Poil qui pousse sur la glabelle, c’est-à-dire entre les sourcils.
Manifestement, la taroupe, elle, ne connaît pas le latin...
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Un peu plus tôt, je suis tombée par hasard et par une nuit sans lune, sur un article du blog de biologie Genomicron qui présente le mot anglais logodaedaly, emprunté au grec et qui désigne le fait de forger de nouveaux mots, comme nous l'explique ce site :* *
logodaedalyJe ne peux pas m'empêcher de trouver redondant de préciser qu'il s'agit d'une création de mot "arbitraire". Le langage dans son ensemble n'est- il pas une convention on ne peut plus arbitraire qui veut que le son "pon" désigne une structure traversant une rivière, tandis que "ponpon" correspond à un objet complètement différent...
In Ancient Greek, daidalos means "cunning," and in Greek legend, a man named Daidalos was the first sculptor. Daidalos also designed the labyrinth where the Minotaur (half-bull, half-man) was kept according to Greek mythology. In Athens in the fourth century B.C., Plato the philosopher needed a word for "wordsmith." He invented logodaidalos from logo- "word" or "speech" + daedalos. In 1611 A.D., Ben Johnson picked logodaedale out of Plato or a Latin text which used it, and used it perhaps for the first time in English. So logodaedaly became English and means "capricious coinage of words."
Mais je m'égare. Il semble que le mot ait été introduit en anglais par Ben Johnson, mais que le passage en français n'a jamais vraiment eu lieu. Voilà une omission bien regrettable, et qu'il s'agit de réparer au plus vite :
Par la présente, je fais donc entrer dans le corpus de la langue française le mot
logodédalie, n.f., du grec par l'anglais logodaedaly : Construction délibérée de néologismes destinés à enrichir la langue.Voilà une bonne chose de faite.
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Enfin, un petit florilège de mots rares à très rares, construits sur des racines grecques ou latines de façon plus ou moins sérieuse :
Déjà citée dans mon article sur le Pendule de Foucault, cette liste proprementC'est tout pour aujourd'hui!
vertigineuse de (prétendues ?) disciplines divinatoires, parmi lesquelles : Agalmatomancie, Aigomancie, Aitomancie, et bien d'autres...
Dans le même genre, il y a les termes savants qui désignent les peurs paniques du noir, des araignées, de l'enfermement ou des chats. Sauriez- vous deviner ce qu'est l'apopathodiaphulatophobie?
Et si mes lecteurs un peu anglophones veulent s'amuser, voici un quizz de vocabulaire intitulé Sesquipedalian Logodaedaly (j'ai fait un score de 8/10, si vous voulez savoir), et un Purity Test for People with Large Vocabulary tellement obscur qu'il en perd presque caractère grossier. Attention, âmes sensibles : j'ai dit presque...