24 décembre 2005
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Une interview de Nicolas Sarkozy dans le Libération d'aujourd'hui, présentée comme "musclée".
Je vous invite à la lire en entier pour vous faire une idée, et je ne prétend pas faire une analyse de texte : je n'ai pas le commencement des éléments d'analyse nécessaire.
Je ne citerai que deux passages, qui m'ont particulièrement marquée.
Je trouve que c'est un bel exemple de juxtaposition sans lien causal direct, qui donne pourtant l'impression qu'il accuse Libération, et les dénonciateurs du FN d'être responsables de l'augmentation de sa populatité. Sans que ce soit réellement écrit nulle part.
Soit c'est conscient, et c'est emblématique, soit c'est involontaire et c'est impressionnant.
En conclusion de l'interview, il récuse ainsi la supposée "droitisation" de son image :
Je ne sais pas pour vous, mais je n'aurais sans doute pas mis les mots dans cet ordre.
Déjà, commencer une énumération de valeurs morales par "Travail" réveille des échos peu recommandables de la devise vichyste.
Et puis, tout de même, même si l'on sait bien que l'énumération n'est pas censée porter une idée de hierarchie, placer justice et humanité après autorité, ça me fait tout de même tiquer.
Quand aux valeurs des Français à titre collectif, je pensais naïvement que c'était celles qu'on trouve au fronton des écoles et des mairies...
Il va falloir que je réfléchisse à l'ordre que je privilégierais... Mais peut-être, lecteurs, avez-vous des idées plus précises sur la question?
PS : Je ne doute pas que cette interview sera largement commentée un peu partout sur le Web. Si vous tombez sur quelque chose d'intéressant, signalez-le-moi, j'aime m'instruire.
Je vous invite à la lire en entier pour vous faire une idée, et je ne prétend pas faire une analyse de texte : je n'ai pas le commencement des éléments d'analyse nécessaire.
Je ne citerai que deux passages, qui m'ont particulièrement marquée.
Libération demande si les satisfecits donnés par Le Pen ne le troublent pas. Voici un bout de la (longue) réponse :
Est-ce que vous n'êtes pas troublés que ces véhémentes dénonciations du FN n'ont abouti qu'à une seule chose : à enfler le phénomène du FN ? Est-ce que vous n'êtes pas troublés que la pensée unique dont vous êtes vous, comme d'autres, les porteurs, n'a conduit qu'à pousser à la désespérance un certain nombre de gens qui n'ont rien à voir avec le FN ? Est-ce que vous expliquez comment l'extrême droite a pu passer de 3 % au début des années 80 à 25 % sous François Mitterrand ?
Je trouve que c'est un bel exemple de juxtaposition sans lien causal direct, qui donne pourtant l'impression qu'il accuse Libération, et les dénonciateurs du FN d'être responsables de l'augmentation de sa populatité. Sans que ce soit réellement écrit nulle part.
Soit c'est conscient, et c'est emblématique, soit c'est involontaire et c'est impressionnant.
En conclusion de l'interview, il récuse ainsi la supposée "droitisation" de son image :
Je ne vois ni dérive, ni droitisation, mais des Français de droite comme de gauche qui veulent que les valeurs du travail, du respect, de l'autorité, de la justice et de l'humanité soient davantage mises en avant. Ce sont les valeurs que je défends. Elles sont celles de tous les Français.
"les valeurs du travail, du respect, de l'autorité, de la justice et de l'humanité."Je ne sais pas pour vous, mais je n'aurais sans doute pas mis les mots dans cet ordre.
Déjà, commencer une énumération de valeurs morales par "Travail" réveille des échos peu recommandables de la devise vichyste.
Et puis, tout de même, même si l'on sait bien que l'énumération n'est pas censée porter une idée de hierarchie, placer justice et humanité après autorité, ça me fait tout de même tiquer.
Quand aux valeurs des Français à titre collectif, je pensais naïvement que c'était celles qu'on trouve au fronton des écoles et des mairies...
Il va falloir que je réfléchisse à l'ordre que je privilégierais... Mais peut-être, lecteurs, avez-vous des idées plus précises sur la question?
PS : Je ne doute pas que cette interview sera largement commentée un peu partout sur le Web. Si vous tombez sur quelque chose d'intéressant, signalez-le-moi, j'aime m'instruire.