Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 16:04
Je viens de tomber sur une brève de l'AFP, reprise par le portail Yahoo, qui annonce que le film Bienvenue chez les Ch'tis vient de dépasser le record historique de La Grande Vadrouille en nombre d'entrées, récupérant donc le titre de plus gros succès en France pour un film français, le record toutes catégories étant détenu par Titanic.

Je n'ai pas vu le film et je n'ai sincèrement aucune intention d'aller le voir (l'argument du mais-z'enfin- tout-le-monde-l'a-vu me touche assez peu). Je me fiche du tiers comme du quart des records de box office, mais ce genre de présentations chiffrées me chiffonnent toujours un peu. Pourquoi ? Parce qu'en règle générale, parler uniquement en valeur absolue est au mieux incomplet, au pire carrément trompeur.

Que je sache, La Grande Vadrouille a eu son succès en 1966, dans une France qui faisait bien moins
que 62 millions d'habitants. Donc il faudrait comparer le nombre de billets vendus pour 100 habitants, de cette façon :

Film Année Population Nombre d'entrées Pourcentage
La Grande Vadrouille 1966 48 953 792 17 270 676 35,3 %
Bienvenue chez les Ch'tis 2008 61 875 822 17 405 832 28,1 %

Un petit calcul nous montre donc que, malgré son retentissant succès, le film de Dany Boon n'a va encore battu l'invraisemblable tour de force de 1966, qu'on peut résumer un peu caricaturalement en disant que plus d'un tiers de la population avait acheté un billet...
En tenant compte de la croissance de la population, il aura effectivement dépassé La Grande Vadrouille s'il parvient à atteindre les 21 829 790 entrées, soit 5 millions et demi de plus qu'actuellement.

Pour ma part,
à la première occasion, je vais plutôt aller voir Le cahier au cinéma du Panthéon.


Sources : Dépêche AFP pour les nombres d'entrées, Wikipédia pour les données démographiques.

Partager cet article
Repost0
6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 16:01
Toujours par le même mystérieux auteur (voir par ici, par là et ailleurs), encore une belle image qui reprend deux de ses obsessions : les crânes et les dragons.


Attrapé hier rue Trousseau (11e), à une heure pas catholique.

NB : Si l'image est de meilleur qualité qu'à l'accoutumée, il faut remercier l'ami qui m'a prêté son appareil photo tout neuf.


Partager cet article
Repost0
2 avril 2008 3 02 /04 /avril /2008 02:29
Wah.
Toujours sympa au moment d'aller se pieuter :


Voilà qui donne un tout nouveau sens au bouton "supprimer".

NB : j'ai vérifié, ce n'est pas une boîte à bouteilles de bière vides, hein, il s'agit bien d'un conteneur à cadavres. Pour quand les frigos sont pleins, j'imagine...

Partager cet article
Repost0
29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 22:37
Mes lecteurs réguliers se souviennent peut-être de ce que j'aime à considérer comme mon grand feuilleton de l'été dernier : un étude illustrée approfondie de la représentation de l'évolution humaine.
Commencez par aller vous rafraîchir la mémoire, parce que voici enfin la suite....

Épisodes prédécents :  

Pourquoi avoir attendu presqu'un an pour y revenir ?
 Je pourrais donner plein de raisons, certaines bonnes (problèmes avec ma bécane et perte d'un certain nombres d'images méticuleusement collectées au fil de la Toile), d'autres moins bonnes (on dirait pas, mais c'est du boulot, hein, quand même !)...
Mais la raison profonde, c'est que j'ai (enfin) lu
Le Gène égoïste de  Richard Dawkins.
Et outre plein de choses intéressantes, j'y ai fait une découverte mortifiante : c'est que cette démarche de compilation et d'analyse de cette représentation (erronée) d'un  fait scientifique, avait déjà été entreprise, en mieux, par M. Dawkins, qui n'est tout de même pas le dernier des benêts.
Donc j'invitent ceux qui veulent une discussion plus approfondie que la mienne de la pertinence scientifique de cette imagerie à se plonger sur le champ dans l'oeuvre sus-citée.

Malgré tout, le livre n'est pas tout neuf, la Toile est vaste et la diversité des variations est presque infinie.
Voici donc un complément aux différentes catégories évoquées précédemment :

Humour idiot :

Hé ! Y'a des singes qui me suivent !

Une explication originale de la disparition de l'homme de Néanderthal, alors  que Homo sapiens a connu un certain succès démographique :

Ce jeu de mot (s'il on peut dire cela pour un dessin sans légende !) est basé sur l'idée de chaînon manquant, qui se dit missing link en anglais , c'est-à-dire "lien manquant", d'où l'icône signifiant "lien cassé"...

Cette autre approche de la succession évolutive est beaucoup plus prosaïque  (j'aime bien ce cartooniste, allez donc voir son site):

Je suis en train de faire la queue,
et je crois que ça va prendre pas mal de temps...

Continuons avec ce visuel de t-shirt, trouvé à l'époque, si ma mémoire ne me fait pas défaut, chez l'excellentissime Imaginary Foundation :


Pour ceux à qui ça ne dit rien, révisez vos Monty Python... Il s'agit bien sûr d'une démonstration de Silly Walk !

Enfin, pour conclure, j'aimerais vous présenter l'interprétation qui m'a réjouie le plus totalement (qui plus est, elle plairait à Opus) :


J'en ris encore...
Je me suis rendue compte en rédigeant cet article que mes réserves iconographiques étaient plus fournies que je ne le pensaient. Je vous donne donc rendez-vous pour le prochain épisode : à plus tard !


Partager cet article
Repost0
28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 09:36
Décidement, Wikipedia est une inépuisables source d'étonnement. Jugez plutôt :

* La soupe à la graisse n'est pas le rêve malade d'un lipomane déjanté. C'est une vraie recette. Enfin... une recette normande, quoi.

* Quelque part entre le Grind et le Hardcore, il y a un group de music appelé le Goregrind. Comme c'est charmant.
À comparer avec la variété des types de métal. Et pendant que vous y êtes, apprenez tout ce qu'il y a à savoir sur l'Umlaut du heavy metal aussi dit
Röckdöt...

* Les États-Unis ont inventé le concept de mathématiques anti-racistes, qui se rapproche de celui d'Ethnomathématiques. L'idée est d'enseigner les maths de façon non biaisée, ce qui est fort louable, mais cela mérite-t-il une discipline à part entière? On me permettra d'en douter.

* Dans un autre genre, l'arithmétique nuptiale donne lieu à des publications éminemment sérieuses...

* Et pour ceux qui auraient raté mes gribouillages  voici une explication anglophone et néanmoins précise de l'idée d'ambigramme.


Plus plus tard, peut-être.

Partager cet article
Repost0
27 mars 2008 4 27 /03 /mars /2008 07:51
Pour compléter le petit panorama de la presse en ligne que je faisais l'autre jour, voici un lien vers ce que je pense être le tout premier article de Rue 89, daté du 27 mars 2007 : Joyeux anniversaire !

Et du même coup j'apprend que les journaux en ligne vont recevoir d'importantes subventions de l'État, mais uniquement ceux qui ont déjà un support papier.
Que l'on veuille soutenir une presse papier particulièrement mal en point, ça ne me semble pas absurde. Mais donner ces subventions à des sites comme Le Monde.fr
(un million d'euros tout de même), dont le plus gros du contenu est payant, me laisse dubitative.
Surtout lorsqu'on se souvient que l'un des plus gros griefs
de la Société des rédacteurs du Monde était la volonté croissante de la direction de séparer financièrement le journal, déficitaire, et le site web, bénéficiaire. Comme si le succès de celui-ci ne venait pas du contenu de celui-là !

Pour conclure, je vous ai trouvé un chat de Daniel Schneidermann datant de janvier, qui traite du rôle des journaux en ligne
.

Bonne lecture et soyez sages...

Partager cet article
Repost0
26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 16:36
Je viens de terminer un petit livre tellement bien vu que c'est à se demander s'il on doit en rire ou en pleurer...
Ça s'appelle Le Journalisme sans peine, de Michel-Antoine Burnier et Patrick Rambaud (1997, Plon ), et c'est fabuleux.

Comment devenir journaliste? Rien de plus simple : mémorisez les clichés et les poncifs, peaufinez les tournures usées jusqu'à la corde, développez des métaphores obscures ou tout simplement ridicules et surtout, surtout, ne vous préoccuppez pas d'être compréhensible.

Le bouquin est un manuel parfait pour respecter la citation de ce bon vieux Wilde :

- But what is the difference between literature and journalism?
- Oh! Journalism is unreadable, and literature is not read.
Oscar Wilde, The Critic as an Artist.


Il s'agit de ne pas ménager sa peine pour faire gonfler sa prose : tout conflit est un bras de fer, n'importe quoi peut-être est sous haute surveillance, et on justifiera tout et le reste en ajoutant quelque-chose oblige...
Les maires deviennent des édiles, l'Académie française ne peut-être que la vieille dame du quai Conti, et les expressions antiques mal digérées volent dans tout les sens : on invoque Hippocrate (ou mieux, Hypocrate) à la moindre réforme de la sécu, et l'épée de Damoclès ne sait plus où donner de la tête.

Tous les exemple cités dans le livre, même les plus capillotractés sont extraits de la presse et de la radio nationales, et l'amusement n'en est que plus grand. Avec la manie d'utiliser des termes sportifs pour la politique, guerriers pour le sport, scolaires pour le gouvernement, politiques pour la culture, et toutes les combinaisons du même genre imaginables, on se retrouve avec des perles comme ces quelques phrases :


Le Parquet grince des dents.
La balle est maintenant dans le camp des slalomeurs.
Le Président de la république a administré un remède de cheval
à son Premier ministre pour le remettre en selle.


Joli, non ?

Je ne saurais trop recommander la lecture de ce livre salutaire à tous ceux qui envisagent un jour de rédiger quelques lignes pour quelque média que ce soit.
Car, sans pour autant écrire dans un style purement technique,  il doit être possible de garder sous contrôle l'envie bien naturelle de monter son style en neige...
D'ailleurs, pas plus tard que dans la phrase précédente,  j'ai résisté à l'envie de dire "tenir la bride à" et "garder en laisse". Hé oui, rester à peu près lisible est le résultat d'une discipline de tous les intants !

Et en bonus, je vous donne cette jolie phrase entendue sur France Info pendant la rédaction de cet article :

Le Japon exporte tout de même plus de trois cents tonnes de mozarelle par an !

Hum. Exporte. Mais bien sûr...



Partager cet article
Repost0
22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 07:19
J'ai eu la surprise il y a déjà six mois, de croiser dans un wagon de métro ce charmante volatile :

cocometro.jpg
J'en ai profité pour discuter un peu avec son perchoir humain, à qui j'ai appris la triste nouvelle du décès d'Alex, le plus célèbre des perroquets gris du Gabon, le 7 septembre dernier.
Si vous ne savez pas pourquoi, ce petit reportage vous renseignera sur les capacité de language et d'analyse de ce psittacidé fort éduqué (à condition de faire abstraction de l'insupportable intonation 100% M6 du commentateur).
Plus de détails sur le site de la Fondation Alex, qui continue le travail avec deux autres pioupious : Griffin et Wart.


Partager cet article
Repost0
21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 21:20
Le titre d'une brève Yahoo m'a fait tiquer tout à l'heure : on y lisait  Un Japonais prouve qu'un boomerang fait demi-tour même dans l'espace.
Pardon ? dans l'espace interplanétaire, celui qui a une pression "atmosphérique" 1015 fois inférieure à celle dont vous profitez en me lisant ? Comment un boomerang pourrait-il "s'appuyer" sur un gaz tellement raréfié qu'il contient moins de 100 atomes d'hydrogène par mètre cube ?

La réponse est dans la dépêche AFP correspondante :

Un astronaute japonais, qui séjourne actuellement dans la station spatiale internationale (ISS), a démontré qu'un boomerang lancé dans un environnement en micro-gravité revenait à son point de départ, à l'instar de ce qui se produit sur Terre.


Hé oui, on ne parlait pas d'espace mais d'apesanteur : l'expérience a eu lieu dans une station spatiale normalement pressurisée. Encore une fois, la quête de sensationnalisme de Yahoo l'amène à donner des titres idiots à des dépêches parfaitement valables...



Partager cet article
Repost0
20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 00:24

Il y a du nouveau sur les sites d'information en ligne. On connaissait déjà les site ouèbe de journaux classiques, par exemple Libération, Le Figaro, l'Humanité, pour ne citer que des sites gratuits... Il y avait aussi les expériences de partage et de communautés, comme Agora Vox ou Café Babel, à visée européenne.

Mais voici que se multiplient les ressources à vocation généraliste purement numériques, avec des business models variables. Par ordre chronologique, nous avons

Bakchich.info, un site mordant qui va sur ses deux ans, même s'il n'a vraiment pris de l'envergure qu'à son relooking de l'automne dernier. Longtemps entièrement gratuit, il propose maintenant un abonnement à 10 euros par trimestre ou 35 euros par an, qui donne accès au pdf et à terme, à des contenus réservés.

Rue 89, qui va bientôt fêter sa première année de gratuité complète.

Arrêt sur images
, lancé à la suite de l'arrêt de l'émission du même nom, et entièrement financé par les abonnements (30 euros par an pour un tarif plein).

MediaPart
qui s'est lancé dimanche dernier. Pour fêter ça, l'accès est libre jusqu'à dimanche prochain, profitez-en pour vous faire une idée).
Affichant une ligne éditoriale ambitieuse d'enquêtes approfondies, et un design particulièrement léché (en tout cas, selon mon coeur), le site de Plenel vise le cran du dessus : son abonnement est de 9 euros par mois, soit 108 euros par an, ce qui commence à ressembler à des prix de presse papier (et non de presse-papier, car on en trouve de fort jolis à bien moins cher que ça).

En supplément, on devrait bientôt voir arriver sur la toile un nouveau journal satirique, Detoxinfo.

Dans un style assez différent on peut aussi lire Street Reporters, plus "jeune" de ton, et plus porté au reportage qu'à l'enquête de fond ou l'analyse. Enfin, pour avoir des images, parfois rares, direction la Télé Libre, qui fait un travail impressionnant et parfois fort polémique.

À l'heure actuelle, le seul de ces site que je lis régulièrement est Rue 89, où j'ai d'ailleurs trouvé cet article, qui à déclenché l'écriture du post ici présent. Toutefois, malgré son indéniable succès, Rue 89 ne semble pas avoir réussi à fonder son fonctionnement sur l'idée initiale d'info à trois voix (journaliste, expert, internaute) qui devait être son originalité. C'est cette raison qu'invoque un des fondateurs, qui a récemment annoncé son départ.

Je me tâte très sérieusement pour Arrêt sur image, qui m'allèche pas mal. Je suis assez curieuse de voir comment toutes ces aventures récentes vont évoluer, et surtout,surtout, je pense qu'il va falloir que j'apprenne à me servir d'un agrégateur RSS.

Et pour ceux qui se demandent si la presse papier est morte, je vous invite à casser votre tirelire et à acheter le 1er numéro de XXI (prononcer "vingt-et-un") un magazine trimestriel dédié aux reportages en profondeur, remarquablement illustré et, le croirez-vous, sans publicité aucune. Le revers de la médaille, c'est que son prix est de 15 euros. J'ai acheté le mien, et j'ai beaucoup apprécié les reportages en photos (les bagnes de Sibérie) et en bande dessinée (plus de détails). Et comme une buse, je l'ai prêté avant d'avoir terminé de le lire...

(Le titre est bien sûr une référence à  Sauvez un arbre : tuez un castor !)

  

Partager cet article
Repost0

Edito

Soyez les bienvenus sur ce petit blog sans ligne éditoriale fixe, qui échoue à mourir depuis 2005.
La fréquence de mise à jour se veut quotidienne au mieux (par ce que je suis de nature optimiste), trimestrielle au pire (parce que je suis velléitaire bien plus encore).

Alea jacta est :


Aussi :



Ordo Ab Chao