J'apprends en lisant Margaux Motin que si on n'était pas obligés de bien se tenir par l'éducation, la vie serait différente.
(image non contractuelle)
On se dandinerait sur nos sièges.
On s'étirerait à tout bout de champ.
On s'assierait par terre à la première occasion, avec les abattis dans tous les sens.
On réfléchirait avec les doigts dans la bouche, ou en mâchonnant ses cheveux.
On ferait des nœuds avec ses jambes.
On se ferait des compètes de roulades avec le chat.
On enlèverait ses grolles pour pouvoir s'assoir en tailleur sur son banc au concert. En jupe.
On se jetterait sur sa nourriture avec un enthousiasme qui aurait tendance à déborder sur toute la figure.
On poserait son menton sur la table basse pour mieux écouter les gens (ça repose le cou).
On s'endormirait en tas sur un coin du canapé au milieu des conversations.
Enfin, vous voyez, quoi.
À la lecture de cette liste, il me vient à l'esprit que je devrais peut-être me renseigner sur les démarches à suivre pour déshériter mes parents. Parce qu'apparement ils ont oublié un tout petit petit truc dans mon éducation, genre : mon éducation.
Et le problème c'est que, chez moi, ça fait entre dix et vingt ans que ça arrêté d'être mignon...