15 septembre 2005
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Pour étendre votre culture musicale, prenez le métro!
Je ne parle bien sûr pas des sévices auxquels sont quotidiennement soumis Les yeux noirs et quelques autres standards, et encore moins des pénibles bourdonnements que nous infligent les baladeurs de nos voisins de rame.
Je pense plutôt au fait que la Ratp a considérablement diversifié les genres de musiques qu'elle autorise à être joué dans ses couloirs.
En une semaine, j'ai en effet eu l'occasion de voir deux instruments que je n'avais encore jamais rencontrés.
J'ai d'abord découvert ce qu'était la bandoura (ou bandura) : un instrument traditionnel ukrainien, très joli à voir, et qui évoque un improbable croisement entre une harpe et une mandoline doté d'un nombre de cordes proprement étourdissant. Et en plus, cela accompagne très bien le chant.
Quelques jours après je suis tombée sur une joueuse de dulcimer, avec un répertoire de chansons du XVIIème siècle tout à fait agréables.
Suite à je ne sais plus quelle histoire lue dans ma jeunesse(**), je me l'imaginais comme une espèce de tympanon (c'est le hammer-dulcimer, qui se joue avec des mailloches très légères), tandis que j'étais en présence d'un dulcimer à cordes pincées, en forme de 8 très allongé, qui apparemment est aussi très appréciées des musiciens country et bluegrass dans les Appalaches.
Et tout ça m'a rappellé qu'il y a plusieurs mois déjà, vers minuit, j'étais restée bouche bée devant un joueur de vielle à roue dont le bourdon se percevait à des dizaines de mètres. À ma demande, il m'avait gentiment expliqué le fonctionnement de l'instrument (qui est à la fois à cordes frottées et à clavier, pas simple...), et quand je l'ai laissé il se lançait dans une grande démonstration à l'intention de la troupe de musiciens de rames (violon, accordéon, etc) rentrant manifestement de leur journée, et qui semblaient aussi ébaubis que moi...
Comme quoi on en apprend vraiment tous les jours!
* : Vous allez me demander : "Mais où est le psaltérion promis?"
Eh bien en attendant que j'en croise un dans le métro, je peux déjà vous dire que c'est comme un tympanon, mais joué avec des plectres. Si, si.
Ah, c'est quoi un plectre? ben euh... en très gros, un mediator!
** : On me confirme qu'il s'agit de L'Enfant au dulcimer, encore un roman Je Bouquine.
Comme quoi ça marque.
PS : en cherchant des renseignements sur ces bidules et leurs cousins, je suis tombée sur une multitude de très jolis sites consacrés aux instruments médiévaux, dont celui-ci, décrivant les prouesses d'un luthier amateur.
C'est très impressionnant, et ça donne l'impression excessivement fausse que ce serait presque facile...
Je ne parle bien sûr pas des sévices auxquels sont quotidiennement soumis Les yeux noirs et quelques autres standards, et encore moins des pénibles bourdonnements que nous infligent les baladeurs de nos voisins de rame.
Je pense plutôt au fait que la Ratp a considérablement diversifié les genres de musiques qu'elle autorise à être joué dans ses couloirs.
En une semaine, j'ai en effet eu l'occasion de voir deux instruments que je n'avais encore jamais rencontrés.
J'ai d'abord découvert ce qu'était la bandoura (ou bandura) : un instrument traditionnel ukrainien, très joli à voir, et qui évoque un improbable croisement entre une harpe et une mandoline doté d'un nombre de cordes proprement étourdissant. Et en plus, cela accompagne très bien le chant.
Quelques jours après je suis tombée sur une joueuse de dulcimer, avec un répertoire de chansons du XVIIème siècle tout à fait agréables.
Suite à je ne sais plus quelle histoire lue dans ma jeunesse(**), je me l'imaginais comme une espèce de tympanon (c'est le hammer-dulcimer, qui se joue avec des mailloches très légères), tandis que j'étais en présence d'un dulcimer à cordes pincées, en forme de 8 très allongé, qui apparemment est aussi très appréciées des musiciens country et bluegrass dans les Appalaches.
Et tout ça m'a rappellé qu'il y a plusieurs mois déjà, vers minuit, j'étais restée bouche bée devant un joueur de vielle à roue dont le bourdon se percevait à des dizaines de mètres. À ma demande, il m'avait gentiment expliqué le fonctionnement de l'instrument (qui est à la fois à cordes frottées et à clavier, pas simple...), et quand je l'ai laissé il se lançait dans une grande démonstration à l'intention de la troupe de musiciens de rames (violon, accordéon, etc) rentrant manifestement de leur journée, et qui semblaient aussi ébaubis que moi...
Comme quoi on en apprend vraiment tous les jours!
* : Vous allez me demander : "Mais où est le psaltérion promis?"
Eh bien en attendant que j'en croise un dans le métro, je peux déjà vous dire que c'est comme un tympanon, mais joué avec des plectres. Si, si.
Ah, c'est quoi un plectre? ben euh... en très gros, un mediator!
** : On me confirme qu'il s'agit de L'Enfant au dulcimer, encore un roman Je Bouquine.
Comme quoi ça marque.
PS : en cherchant des renseignements sur ces bidules et leurs cousins, je suis tombée sur une multitude de très jolis sites consacrés aux instruments médiévaux, dont celui-ci, décrivant les prouesses d'un luthier amateur.
C'est très impressionnant, et ça donne l'impression excessivement fausse que ce serait presque facile...